Lors d’une table ronde avec des étudiantes et étudiants entrepreneurs de l’Université de Toronto, Guy Cormier, président et chef de la direction de Desjardins, a eu un échange intéressant sur ce que tout jeune entrepreneur devrait savoir.
Un texte de Fatima Raza, reportrice jeunesse pour Desjardins
La discussion a porté sur les défis auxquels font face les entreprises en démarrage dans le contexte économique actuel et sur ce que les dirigeants d’entreprise peuvent faire pour soutenir davantage l’innovation à l’échelle locale.
De l’intelligence artificielle conçue pour comprendre les émotions aux produits de beauté, en passant par des organisations luttant contre l’injustice sociale, les entrepreneurs participant à la table ronde présentaient une variété de parcours créatifs et innovateurs.
Voici les trois principaux conseils que Guy Cormier leur a donnés :
1. Maintenez votre attention sur votre objectif malgré les incertitudes
Dans un échange sincère, M. Cormier a rappelé les débuts de Desjardins et souligné l’importance de se souvenir de sa raison d’être, surtout lorsque le parcours est difficile et que les obstacles semblent trop grands pour être surmontés.
Pour Alphonse Desjardins, fondateur de Desjardins, le chemin était tout aussi long et déroutant, mais il a persévéré.
Tout a commencé dans les années 1900, quand Alphonse a appris que les Canadiens français du Québec n’avaient pas accès au crédit ou à l’épargne. Ils devaient faire appel à des prêteurs à court terme pour obtenir un prêt.
Alphonse voulait changer ça. Son plan initial n’était pas de créer une institution financière, mais de lancer un mouvement visant à accroître la littératie financière, l’éducation et la démocratie. Pour lui, c’était essentiel pour faire changer les choses.
« À l’époque, dans les années 1900, le terme entrepreneuriat social n’existait pas encore, mais c’est ce qu’Alphonse Desjardins faisait », a déclaré M. Cormier.
L’histoire d’Alphonse Desjardins est une source d’inspiration pour les jeunes entrepreneurs, en particulier pour ceux qui souhaitent combattre l’injustice sociale et les inégalités.
« Alphonse Desjardins n’a jamais pensé créer l’entreprise que l’on connaît aujourd’hui. Sa priorité était simplement de régler un problème de société », a-t-il rappelé aux jeunes entrepreneurs.
Le principal point à retenir est de rester concentré et de vous rappeler constamment la raison pour laquelle vous avez commencé. Lorsqu’on traverse une période difficile, il peut être facile de se laisser distraire.
L’essentiel est de continuer à avancer en fixant l’objectif final – il est peut-être flou maintenant, mais avec de la détermination et du travail acharné, vous pouvez tracer votre chemin.
2. Développez votre réseau et personnalisez votre écosystème pour faire croître votre entreprise
« Choisissez soigneusement les personnes qui vous entourent », a conseillé M. Cormier.
Il est important de s’entourer de personnes ayant des objectifs et des ambitions semblables aux nôtres. Si vous voulez réussir, liez-vous d’amitié avec des gens qui vous inspirent et qui peuvent vous soutenir. Sortez de votre zone de confort et commencez à réseauter avec des gens qui vous motiveront.
« À l’époque d’Alphonse, il n’y avait pas d’écosystème », a remarqué M. Cormier, faisant référence aux vastes ressources et possibilités de mentorat offertes aux entrepreneurs aujourd’hui, qui constituent ainsi un écosystème de croissance.
Utilisez tout ce à quoi vous avez accès. Communiquez avec les personnes qui pourraient vous aider et vous conseiller.
3. La critique est votre meilleur ami, le confort est votre ennemi
Lorsque les choses se corsent, il est facile de douter de soi. Mais plus tôt vous comprendrez que les défis peuvent créer des occasions de croissance, mieux ce sera.
« Les défis sont bons parce qu’ils nous obligent à plonger au fond de nous-mêmes pour trouver une solution que nous n’aurions jamais crue possible », a affirmé M. Cormier.
L’adversité vous permet d’apprendre de vos erreurs et de mieux vous préparer pour l’avenir.
Il est pratiquement impossible de se développer quand on baigne dans le confort; la critique et la rétroaction sont essentielles à l’amélioration.
« Prenez conscience que la plupart des critiques que vous recevez ne sont pas contre vous ou vos idées. Il m’a fallu plus de 25 ans pour le comprendre », a-t-il ajouté, insistant sur le fait que les défis, les critiques et les commentaires sont des occasions de découvrir de nouvelles idées et des perspectives différentes qui peuvent favoriser la croissance.
Guy Cormier a finalement souligné que, même s’il est important d’aimer son travail, il est encore plus important d’être ouvert à la rétroaction.
Desjardins s’est associé à l’Université de Toronto pour son concours annuel de présentation d’affaires, qui vise à reconnaître et à soutenir les jeunes entreprises les plus innovantes au sein de l’université, et à accélérer leur développement.
Des prix totalisant plus de 100 000 $ sont offerts dans le cadre du Desjardins Startup Prize Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre.. Cette initiative s’inscrit dans un engagement de trois ans à titre de partenaire principal Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre. de la communauté entrepreneuriale de l’Université de Toronto, qui comprendra également un atelier de littératie financière à l’intention des fondateurs et fondatrices d’entreprises, et une série de conférences commanditées par Desjardins.