Faire le choix d’un métier est une décision importante qui est souvent source de stress. De fait, 60 % des jeunes (45% au Québec et 69 % en Ontario) se disent assez anxieux ou très anxieux par rapport à leur orientation de carrière, selon ce que révèle un sondage de la firme SOM mené avec Desjardins et Academos auprès de jeunes âgés entre 14 et 30 ans.
« Bien que ce résultat reste élevé, il est comparable à celui de l’an dernier pour les jeunes Québécois, et ce, malgré une pandémie qui perdure. C’est signe que la situation ne s’est pas dégradée outre mesure, c’est ce qui est encourageant », constate Catherine Légaré, présidente fondatrice d’Academos.
Il y a plusieurs causes à l’anxiété des jeunes, les principales étant qu’ils doutent de leurs chances de réussite, considèrent qu’il s’agit une décision difficile à prendre et qu’ils remettent en question le métier ou le secteur d’activité qu’ils envisagent.
Fait à souligner, depuis le début de la pandémie, certains étudiants ont révisé leur plan de carrière. Ils sont plus du quart (29 %) à s’orienter dans un autre domaine, un score toutefois semblable à celui enregistré lors du sondage mené en 2021.
De telles hésitations ont un impact direct sur leur motivation à l’école. Plus ils ont de la difficulté à se projeter dans l’avenir, plus ils sont démotivés face aux études.
Être à l’écoute des jeunes
Contrairement aux générations précédentes, les jeunes d’aujourd’hui se préparent à entrer sur le marché du travail alors qu’il y a une pénurie de travailleurs dans plusieurs secteurs. Selon Emploi-Québec, les besoins sont particulièrement criants dans les domaines de la santé et des services sociaux, de la construction et des technologies de l’information. Une situation qui ne facilite pas pour autant le choix de carrière des jeunes, semble-t-il.
« Les résultats montrent l’importance d’offrir des services et des ressources aux jeunes pour les accompagner dans leur choix de carrière », souligne Catherine Légaré. Il est fondamental de prendre le temps et d’engager un dialogue.
Parmi les acteurs d’influence positive, les parents figurent en haut de la liste. Mais il n’est pas toujours évident d’ouvrir la discussion à ce sujet. Pour les aider, Academos a lancé en janvier dernier Explore ton futur Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre., un outil en ligne qui propose différentes questions pour alimenter les réflexions selon où le jeune en est dans son exploration.
Les réponses permettent aux jeunes à mieux se connaître en cernant des éléments comme les valeurs, les intérêts, les aptitudes et les aspirations d’une manière ludique. En se mettant à l’écoute de son jeune, il est possible pour les parents et aussi l’entourage d’alléger son processus de décision.
« Il faut éviter, surtout à répétition, de demander à un jeune quel métier il souhaite exercer ou s’il a fait son choix de programme. C’est la voie royale pour augmenter l’anxiété », conseille Catherine Légaré.
Catherine Légaré, présidente fondatrice d'Academos
L’affaire de tous
Tout ne repose pas cependant sur les épaules des parents. « Des stratégies concertées entre les milieux scolaire, gouvernemental, privé et associatif sont nécessaires pour procurer aux jeunes tout le soutien dont ils ont besoin », affirme Joëlle Noreau, qui a fait la recension de quelques expériences dans le monde. Il en ressort que la réussite des jeunes face à leur avenir professionnel, c’est l’affaire de tous.
Joëlle Noreau, économiste principale au Mouvement Desjardins
« Malheureusement, depuis le début de la pandémie, les établissements scolaires n’ont pu offrir de stages d’un jour ou de visites d’entreprises qui permettent aux jeunes de se familiariser avec différents domaines d’emploi. Ils manquent ainsi une prise sur le réel, ce qui peut ajouter à l’anxiété », indique Catherine Légaré.
En temps de pandémie ou non, les jeunes peuvent faire appel à un mentor sur la plateforme numérique d’Academos. Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre. Il y en a près de 3 500 provenant de différents horizons qui sont là pour parler de leur parcours scolaire et du métier qu’il pratique. Academos est également toujours à la recherche de gens passionnés par leur emploi qui auraient envie de devenir mentors Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre. et ainsi faire une différence dans la vie d’un jeune.
Au printemps, Academos dévoilera aussi son rapport annuel sur la génération Z à l’occasion d’un événement en présence du président et chef de la direction de Desjardins et parrain d’Academos, Guy Cormier.