Résultats d’un sondage pancanadien de Desjardins sur les comportements de conduite, les perceptions par rapport au stress, à la fatigue, à la distraction au volant et à la conduite avec facultés affaiblies par la drogue.
Lévis (Québec), le 9 novembre 2021 – Le dernier sondage sur la sécurité routière de Desjardins a révélé des tendances préoccupantes en ce qui concerne le niveau de stress et de fatigue des automobilistes canadiens, et les effets cumulatifs de ces facteurs sont inquiétants.
Stress, pandémie et dangers associés à la fatigue au volant
Il va sans dire que la pandémie a touché tous les Canadiens. Le stress et la fatigue se font sentir auprès de plusieurs, comme en témoigne le dernier sondage. Au moins un Canadien sur deux a dit se sentir stressé (50 %) ou fatigué (53 %). Près des deux tiers des conducteurs ont admis que la pandémie avait eu un effet sur leur santé mentale, la grande majorité d’entre eux de façon négative (54 %).
Les cinq principales causes citées pour leur stress et leur fatigue étaient l’isolement social (32 %), les inquiétudes associées à la pandémie (31 %), des circonstances personnelles (31 %), des préoccupations financières (30 %) et des préoccupations professionnelles (27 %).
En ce qui concerne les habitudes de conduite, plus de la moitié (54 %) des répondants ont déclaré avoir conduit au moins quatre heures d’affilée avant de prendre une pause. Aussi, le tiers des Canadiens (33 %) ont admis avoir conduit en état de fatigue au cours des 12 derniers mois et, plus alarmant encore : un automobiliste sur huit (13 %) a admis s’être endormi au volant au moins une fois dans sa vie.
Selon une fiche d’information (PDF, 489 ko) Lien externe au site. S’ouvre dans une nouvelle fenêtre. publiée par la Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR), la fatigue au volant peut accroître le risque de collision en causant notamment des variations de vitesse, des changements de voie fréquents et des louvoiements, des freinages brusques et le non-respect de la signalisation, y compris les feux de circulation.
« Nous misons beaucoup sur la promotion de la sécurité routière pour prévenir des collisions qui causent chaque année des blessures et des décès sur nos routes », affirme Valérie Lavoie, présidente et chef de l’exploitation de Desjardins Groupe d’assurances générales. « Le stress et la fatigue ont toujours été des facteurs de risque pour les conducteurs et en considérant les effets cumulatifs de la pandémie, nous avons décidé de sensibiliser les gens à cet enjeu. »
L’effet du stress est évident : 40 % des automobilistes ont admis avoir « eu l’esprit ailleurs » au volant au cours des 12 derniers mois. Les longs trajets (67 %) et le fait d’être stressé ou préoccupé (48 %) étaient les deux principales raisons pour cette situation. Malheureusement, 1 automobiliste sur 20 a admis avoir été impliqué dans une collision parce qu’il était distrait.
« Le problème de la somnolence ou de la fatigue au volant, c’est que les gens croient pouvoir prédire quand ils vont s’endormir, ce qui crée un faux sentiment de maîtrise au volant », explique Robyn Robertson, présidente et chef de la direction de la FRBR. « La réalité, c’est qu’on ne peut pas le prédire. C’est un peu comme lorsqu’on s’endort devant la télévision. La nature imprévisible de la somnolence rend les conducteurs et les autres usagers de la route extrêmement vulnérables aux collisions et le stress supplémentaire causé par la pandémie aggrave le problème. »
Distraction au volant
Cette année, 67 % des Canadiens ont affirmé que la distraction au volant était le plus grand facteur de risque pour les conducteurs, ce qui la classe au premier rang, suivie de la conduite avec facultés affaiblies par l’alcool, qui demeure l’un des principaux facteurs de risque pour 60 % des Canadiens.
Les cinq principales distractions au volant signalées par les Canadiens sont les suivantes :
- L’environnement externe (54 %);
- Le réglage du tableau de bord ou d’un système d’infodivertissement (40 %);
- Les téléphones cellulaires (38 %);
- Manger ou boire (32 %);
- Les passagers ou les enfants dans la voiture (30 %).
Fait alarmant, lorsqu’on leur a demandé ce qui pourrait les arrêter de se laisser distraire lorsqu’ils conduisent, 42 % ont répondu une collision. Cependant, l’influence de la famille et des amis dans la promotion d’habitudes plus sécuritaires semble avoir doublé par rapport aux années précédentes. Près d’un conducteur sur quatre a dit que les conseils de ses amis ou de sa famille pouvaient l’empêcher d’être distrait au volant.
« Les personnes qui textent en conduisant sont six fois plus susceptibles d’être impliquées dans une collision», souligne Pamela Fuselli, présidente-directrice générale de l’organisme Parachute. « Ils peuvent blesser les conducteurs, les passagers et d’autres usagers de la route. Nous cherchons à mettre fin aux collisions mortelles sur nos routes et une façon d’y arriver est de rendre la distraction au volant aussi inacceptable que la conduite sans ceinture de sécurité. Montrer le bon exemple peut aussi contribuer à changer la culture : par exemple, les parents peuvent avoir une influence sur le comportement de leurs adolescents. »
Drogue au volant
Bien que la distraction et l’alcool au volant demeurent les principaux facteurs de risque chez les automobilistes, la conduite avec facultés affaiblies par la drogue se classe au troisième rang des facteurs de risque les plus importants, à 49 %. Des Canadiens, 84 % qui croient que le cannabis affaiblit les compétences nécessaires à la conduite d’un véhicule, alors que 2 % des conducteurs ont admis avoir conduit sous l’effet du cannabis au cours des 12 derniers mois. Bien qu’il puisse sembler peu élevé, ce pourcentage est préoccupant si l’on considère que plusieurs millions de personnes ont un permis de conduire au Canada.
Nous devons continuer de faire preuve de vigilance, d’informer et de sensibiliser la population. En effet, 78 % des Canadiens affirment ne pas disposer d’information suffisante sur la conduite avec facultés affaiblies par la drogue, comparativement à 69 % en 2019.
Ressources supplémentaires
Vision Zéro Lien externe au site. S’ouvre dans une nouvelle fenêtre.
Méthodologie
Le sondage en ligne a été mené en juin 2021 par Ad hoc recherche pour Desjardins auprès de Canadiens de 16 à 74 ans. Au total, 3 064 personnes ont été sondées.