La Fondation Desjardins se dote d’un comité consultatif

Existe-t-il une formule magique pour permettre à une organisation de demeurer pertinente sur une longue période? Les experts répondront tout de suite que les solutions simples n’existent pas. Les critères pour perdurer sont nombreux et complexes. Un élément, toutefois, revient invariablement : l’importance de développer une vision à long terme et une capacité à anticiper les changements qui auront lieu dans la société.

C’est vrai pour les entreprises. Ce l’est aussi pour les fondations!

La Fondation Desjardins a fait un grand pas en ce sens en créant un comité consultatif en réussite éducative. « Nous sommes très fiers de tout ce qui a été réalisé depuis les débuts, en 1970, affirme Nancy Lee, directrice générale de la Fondation Desjardins. D’ailleurs, plus de 50 ans plus tard, il y a des besoins qui sont restés les mêmes. Cela démontre bien l’utilité de nos actions. Mais il y en a d’autres qui évoluent. Il est important de s’assurer que l’on fait les bons choix. »

Le comité, qui a tenu sa première rencontre en juin dernier, est composé de neuf personnes du Québec et de l’Ontario qui se distinguent par leur expertise en éducation. « On a tout de suite senti beaucoup d’enthousiasme! Pour nous, c’est très motivant d’échanger avec les membres du comité. Ils ont des profils diversifiés et proviennent autant du milieu universitaire que d’organisations qui prennent le pouls du terrain. À chaque rencontre, on va proposer des sujets sur lesquels on va solliciter leur opinion. Cela va alimenter nos réflexions et nous permettra de bonifier nos actions », ajoute Mme Lee.

Vision et maturité
« Cela démontre une réelle vision de la part de la Fondation », affirme pour sa part Andrée Mayer-Périard, membre du comité consultatif. 

Depuis plusieurs années, comme directrice générale de Réseau réussite Montréal et présidente du Réseau québécois pour la réussite éducative, elle est aux premières loges des difficultés et des réussites dans le milieu scolaire. Elle est impressionnée par la qualité des échanges : « La Fondation est bien connue pour ses bourses aux étudiants, son appui aux intervenants scolaires et ses partenariats. Mais c’est une organisation qui souhaite réfléchir aux enjeux complexes et multifactoriels de la réussite éducative pour faire encore mieux. »

Car les défis demeurent multiples. « Une de mes convictions, c’est que la réalité que vivent les jeunes est bien différente d’une région à l’autre, selon que l’on vient de la Côte-Nord, du Saguenay, de l’Outaouais, de Québec ou de Montréal! Et la réalité des jeunes, de la maternelle jusqu’à l’université, est bien différente aussi », explique Mme Mayer-Périard. 

« Le comité consultatif, c’est un peu notre caisse de résonance, un outil qui va nous apporter de la perspective, renchérit Nancy Lee. Et on ne veut pas garder ces apprentissages pour nous seuls! On veut en faire bénéficier les caisses, les équipes chez Desjardins qui ont des projets avec la clientèle scolaire du primaire jusqu’à l’université, ainsi que les organismes que l’on soutient et les fondations qui œuvrent aussi pour cette cause. » La formule est intéressante aussi pour les membres du comité, qui voient naître un nouveau forum pour discuter avec des collègues qui travaillent dans le domaine.

Cette façon de faire, elle doit beaucoup au mouvement coopératif, croit la directrice générale de la Fondation. « Une coopérative, c’est mettre en commun les moyens d’individus pour le bénéfice collectif, explique Nancy Lee. C’est une inspiration pour nous! C’est un peu ce que nous voulons reproduire en collaboration avec le comité consultatif. Dans un premier temps, nous amenons des pistes de projets ou de partenariats pour soutenir les jeunes. Après analyse, on met l’initiative en place. Ensuite, on étudie les retombées. Cela nous amène d’autres idées… c’est comme une roue qui tourne! C’est un processus qui nous aidera à renforcer notre engagement auprès de la jeunesse. »

Pour Andrée Mayer-Périard, l’engagement de Desjardins doit être salué. « Je trouve ça formidable. Cette discussion avec les jeunes, portée notamment par son président et chef de la direction Guy Cormier et par les actions de la Fondation, c’est merveilleux. Nos jeunes en ont besoin, et ils ont d’excellentes idées, des solutions à proposer. »