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Développement international

Faire face et s’adapter aux chocs climatiques grâce à la finance inclusive

5 mai 2023

Les populations pauvres des pays en développement contribuent relativement peu aux émissions de carbone, mais elles subissent les effets du changement climatique de manière disproportionnée par rapport aux habitants des pays riches. Les risques climatiques exacerbent les inégalités existantes et augmentent les risques de perte de revenus, d’insécurité alimentaire, d’effets néfastes sur la santé, de déplacements et de pauvreté.

Alors qu’une grande partie du monde de la finance climatique se concentre sur l’atténuation à grande échelle des gaz à effet de serre, les populations vulnérables et à faible revenu n’ont pas grand-chose à atténuer. Leurs priorités sont de renforcer la résilience aux risques climatiques, de s’adapter aux conditions climatiques changeantes et, dans certains cas, de passer à de nouveaux moyens de subsistance.

 

La finance, un outil pour renforcer la résilience face aux chocs climatiques

Les services financiers peuvent venir en aide aux personnes vulnérables, en particulier les femmes, les jeunes et les personnes vivant en zones rurales, en renforçant leur résilience et en les aidant à s’adapter aux nombreux défis liés à la crise climatique.

Contrairement à ce qu’on peut penser, l’impact positif de la finance sur la résilience et l’adaptation climatiques n’est pas attribuable qu’aux produits financiers considérés comme « verts ». Les produits et services financiers traditionnels contribuent également à renforcer la résilience climatique.

La finance numérique ou mobile, l’épargne sécurisée, les prêts rapidement accessibles et les transferts de fonds fiables n’ont pas besoin d’être spécifiquement conçus pour les risques climatiques afin d’aider à lisser la consommation pendant les périodes de crise, faire face aux problèmes de santé liés au changement climatique ou accélérer le rétablissement après une catastrophe naturelle.

 

10 façons dont les produits et services financiers contribuent à la résilience et à l’adaptation climatiques

 
L’épargne
  • À la suite de conditions météorologiques extrêmes ou de chocs, l’épargne est un élément clé pour limiter le surendettement et les stratégies d’adaptation négatives, telles que la vente d’actifs ou la réduction de la consommation alimentaire.
  • L’épargne peut aider les pauvres à lisser leur consommation en cas de difficultés inattendues ou à investir dans des technologies résilientes face au changement climatique.
  • L’épargne est aussi un moyen plus sûr que l’épargne informelle constituée par le bétail ou d’autres biens susceptibles d’être affectés par le changement climatique.
 
Le crédit
  • Pour les petites exploitations agricoles, l’amélioration de l’accès au crédit permet d’investir dans des technologies qui diminuent les risques, augmentent les rendements des cultures et améliorent la productivité : semences améliorées, irrigation, engrais, insecticides et nouvelles technologies.
  • Pour les entrepreneurs et entrepreneures, le crédit vert permet à la fois de réduire leurs dépenses énergétiques et de diminuer du même coup l’émission de gaz à effet de serre associée à leurs activités commerciales.
  • Le crédit peut également appuyer la transition vers de nouveaux moyens de subsistance et des sources de revenus diversifiées.
 
L’assurance 
  • L'amélioration de l'accès à divers types d'assurance peut protéger contre les menaces liées au climat, notamment les sécheresses récurrentes, la montée des eaux, la propagation des maladies et l'augmentation des parasites qui mettent en péril les cultures et véhiculent des maladies.
  • L’assurance aide les populations pauvres à gérer les pertes, à reconstruire leur vie et leurs moyens de subsistance et à mieux résister au prochain choc.
 
Au-delà de la finance
  • Par leur approche inclusive et ciblée, les institutions financières peuvent rendre plus accessible et plus abordable l’utilisation de technologies et l’adoption de pratiques respectueuses de l’environnement et susceptibles de réduire les contributions au changement climatique et d’améliorer le bien-être individuel.
  • Les institutions de microfinance sont également bien placées pour fournir des services non financiers, tels que la formation et l’assistance technique, qui peuvent aider les personnes à mieux s’adapter aux réalités découlant du changement climatique.