En 2022, Desjardins Assurances a mandaté la firme Adhoc pour réaliser une recherche sur le mieux-être des Canadiens et des Canadiennes1 et ainsi vérifier son hypothèse : celle que le mieux-être global dépend non seulement des dimensions physique, mentale et financière, mais aussi des dimensions environnementale et sociale. L’hypothèse est maintenant confirmée : ces deux composantes sont essentielles au mieux-être global des personnes.
Avant d’aller plus loin dans les résultats de l’étude, voyons d’abord comment se définit chacune des cinq dimensions :
- physique : un état de mieux-être physique, l’absence de maladie ou d’infirmité;
- mentale : un état de mieux-être permettant de se réaliser et de surmonter les difficultés normales de la vie;
- financière : une confiance dans sa capacité financière à gérer sa vie quotidienne de manière durable, de planifier son avenir et de réaliser ses ambitions;
- sociale : la capacité à maintenir des liens, des réseaux et des interactions avec des personnes et des communautés;
- environnementale : la possibilité de vivre et de travailler dans un environnement sain et sûr.
Selon l’étude, les trois quarts des répondants et répondantes qualifient leur état de mieux-être de bon (note de 7 ou plus sur 10), mais moins d’un quart de très bon (note de 9 ou 10 sur 10). Un constat est toutefois clair, soit que l’état de mieux-être global est inférieur chez les personnes issues de la communauté LGBTQ+, celles qui considèrent que leur poids est inadéquat et celles atteintes de maladies chroniques.
Sans trop de surprise, les trois dimensions exerçant la plus grande influence sur le mieux-être global sont les dimensions physique, mentale et financière. Les Canadiens et les Canadiennes considèrent tout de même les facettes environnementale et sociale comme étant essentielles, puisqu’elles sont étroitement reliées aux trois autres.
À propos du mieux-être social :
- Une grande majorité de personnes interrogées mentionnent que la facilité à établir et à maintenir des liens sociaux peut améliorer les autres dimensions du mieux-être.
- C’est la génération des 18-30 ans qui y accorde la plus grande importance lorsque questionnée sur la contribution des différentes dimensions au mieux-être global.
- Le mieux-être social est à surveiller chez l’ensemble des adultes canadiens, puisque l’étude révèle qu’il est « modérément bon ».
À propos du mieux-être environnemental :
- 96 % des répondants s’entendent sur le fait que vivre, travailler et étudier dans un environnement sain et sûr peut améliorer les autres dimensions du mieux-être.
- Les Canadiens et Canadiennes considèrent leur mieux-être environnemental comme étant meilleur que toutes les autres dimensions évaluées, un constat particulièrement vrai chez les 50 ans et plus.
- Les personnes vivant avec une maladie chronique et celles qui estiment que leur poids est inadéquat perçoivent davantage la contribution de la dimension environnementale sur leur mieux-être que le reste de la population.
L’économie et l’environnement parmi les principales préoccupations de la population
Parmi les vingt préoccupations énoncées dans l’étude, l’aspect environnemental se classe au troisième rang avec la menace des changements climatiques. L’inflation et la situation financière personnelle demeurent toutefois au sommet des préoccupations partout au Canada, pour tous les genres et les groupes d’âge. De façon plus pointue, on constate également que :
- Les personnes nées au Canada sont plus préoccupées par l’inflation et plus enclines à la nommer parmi leurs principales préoccupations (52 %) que les nouveaux arrivants qui sont au Canada depuis moins de 6 ans (36 %) et que les Canadiens et Canadiennes de première génération, établi(e)s au pays depuis 6 ans ou plus (39 %).
- La situation financière personnelle est l’une des préoccupations les plus importantes chez les personnes de la communauté LGBTQ+ (48 %) et les nouveaux arrivants (52 %).
- Les femmes sont plus préoccupées que les hommes par la majorité des sujets évalués.
Bien que ces trois préoccupations soient majoritairement centrées sur les dimensions financière et environnementale du mieux-être, il est important de souligner qu’elles peuvent influencer l’ensemble des autres dimensions. Par exemple, dans le cadre d’une étude réalisée par Desjardins auprès d’un panel, une majorité de participants et participantes ont établi un lien entre une mauvaise situation financière et un mieux-être mental et physique diminué (stress, insomnie, manque de concentration, etc.).2
Des attentes face aux employeurs canadiens
Les préoccupations des Canadiens et Canadiennes s’accompagnent d’attentes envers leur employeur pour les aider à améliorer leur mieux-être. Une majorité de gens estiment que leur employeur joue un rôle important dans les dimensions financière et mentale de leur mieux-être (84 % et 73 %). C’est un constat que l’on observe dans toutes les régions du pays, mais particulièrement en Ontario. Fait à souligner, il ressort de l’étude que les jeunes (moins de 30 ans), les femmes et les Canadiens et Canadiennes de première génération attendent davantage de soutien de leur employeur en faveur de leur santé sociale.
Dans l’ensemble, les actions actuelles des employeurs correspondraient assez bien aux éléments perçus par les employés et employées comme ayant la plus grande incidence sur le mieux-être. Les employeurs qui souhaitent en faire plus ont tout avantage à mettre l’accent sur certaines initiatives considérées comme contribuant au mieux-être, mais qui sont encore peu offertes dans les organisations. Par exemple :
- Offrir un compte de mieux-être ou un montant pour couvrir les frais liés à l’activité physique
- Offrir une allocation pour le matériel requis en contexte de télétravail
- Proposer un horaire avantageux
Le soutien de l’employeur est important dans une perspective non seulement de bienveillance envers le personnel, mais aussi de rétention des employés et employées. En effet, près de 8 personnes sur 10 soutiennent que si plus d’avantages leur étaient offerts, elles seraient plus enclines à rester chez leur employeur actuel à long terme. Le soutien d’une organisation, sous toutes ses formes, constitue donc un investissement et est perçu comme primordial par les personnes sondées.
Il y a quelques années ou même quelques mois, une étude de cette nature aurait probablement mené à des constats différents. L’époque actuelle est caractérisée par de nouveaux défis et enjeux auxquels sont confrontées les personnes de toutes les générations. Les organisations déterminées à créer une stratégie efficace de mieux-être en milieu de travail devront dorénavant tenir compte, pour y parvenir, de toutes les facettes qui le composent : les dimensions physique, mentale, financière, environnementale et sociale.
1 Desjardins Assurances, Étude quantitative sur le mieux-être global. Étude réalisée par Adhoc en décembre 2022 auprès de 2 000 répondants et répondantes résidant au Canada et âgés de 18 ans et plus, membres et non-membres de Desjardins.
2 Desjardins MROC, Mieux-être global au Québec et en Ontario. Étude effectuée en 2022 auprès de 148 participants et participantes du Québec et de l’Ontario âgés de 18 ans et plus, membres de Desjardins et/ou clients ou clientes de Desjardins Assurances.