Même si le Québec compte plusieurs entreprises exceptionnelles, les indices du dynamisme entrepreneurial sont plus faibles ici qu’ailleurs au Canada. En d’autres mots, on manque d’entrepreneurs. Le vieillissement de la population et le manque de relève seront des enjeux importants pour la survie des commerces québécois. Par chance, 30 % des jeunes ont un rêve entrepreneurial.
Un texte d’Audrey Pigeon, reportrice jeunesse pour Desjardins
C’est ce que qui m’a frappé lorsque j’ai assisté à un échange entre de jeunes entrepreneurs et Guy Cormier, le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins. Oui, il y a des freins à la relève entrepreneuriale, mais il y a aussi des pistes de solutions pour la favoriser.
Dans l’édition 2021 de son Indice entrepreneurial québécois, le Réseau Mentorat a publié des résultats encourageants sur le désir des personnes de 18 à 34 ans d’avoir un avenir en affaires. Ce sont trois jeunes sur dix qui désirent se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat. Malheureusement, peu vont s’y aventurer. Pourquoi?
Ne pas faire de l'échec un tabou
On connaît tous quelqu’un dans notre entourage qui rêve d’avoir son propre petit café, sa boutique ou son studio de yoga, mais qui ne plonge jamais dans le vide...
« Ce n’est pas la peur de l’échec qui devrait nous arrêter », croit Louis-Félix Binette, directeur général et membre fondateur du Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec, un des entrepreneurs ayant participé à l’échange.
Selon lui, il y a une peur commune de l’échec au Québec. Pourtant, plusieurs entrepreneurs aguerris affirment que l’échec va se pointer le bout du nez un jour ou l’autre, et que c’est normal.
Lors de l’événement, Louis-Félix nous a parlé des F- - K-UP Nights Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre.. Il s’agit d’un mouvement actif dans 60 pays, dont le Canada, qui collabore avec les Google de ce monde. Leur mission : atténuer, voire abolir, cette peur de l’échec. On devrait peut-être s’en inspirer?
Parce que démarrer son entreprise, c’est intimidant. On ne veut pas se planter, alors il vaut mieux abandonner. C’est ce que je me dis quand je pense à avoir mon propre Bed and breakfast. Pourtant, ça ne devrait pas!
« Ce n’est pas reposant d’être un entrepreneur, mais en même temps, c’est stimulant, c’est palpitant », a ajouté Guy Cormier lors de l’échange.
Cette citation de M. Cormier a tout pour faire vibrer la fibre entrepreneuriale en nous! Connais-tu le dicton « qui ne risque rien n’a rien »? C’est le temps de l’appliquer! Il faut prendre des risques en affaires. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a des ressources pour nous guider dans ce labyrinthe administratif.
Informe-toi des services offerts dans ton école ou dans ta région. Il existe des comités ou des organismes comme la Chambre de commerce et de l’industrie. Certains possèdent même un volet jeunesse!
Le Québec est l’un des endroits dans le monde où il y en a le plus. Cette carte interactive Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre. du Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec est d’ailleurs un vrai bijou en ce sens. Elle regroupe les principaux acteurs de l’accompagnement en démarrage d’entreprise. C’est le moment de voir ce qui se trouve dans ta région!
Sans oublier que Desjardins soutient vraiment les jeunes entrepreneurs. Il fait même de la jeunesse une priorité!
Les jeunes entrepreneurs, une denrée rare
Une autre façon de se lancer en affaires est ce qu’on appelle le repreneuriat, c’est-à-dire de récupérer une entreprise déjà existante avec ses membres du personnel et sa notoriété. D’ici deux ans, il y aura environ 37 000 entreprises à reprendre au Québec (ça fait du choix!). Une autre preuve qu’on a besoin de relève entrepreneuriale! On peut compter sur toi?
Depuis la pandémie, les propriétaires d’entreprises de moins de 35 ans sont passés de 14 % à 19 %. C’est très encourageant!
Si jamais une conférence Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre. comme celle où je suis allée t’intéresse, c’est un bon point de départ pour faire du réseautage!
Audrey Pigeon est reportrice jeunesse chez Desjardins. Elle a comme mandat de créer des contenus originaux qui traitent d’enjeux de société sous une perspective jeunesse.