DID comptera sur la collaboration de deux étudiants de l'Université McGill afin de mesurer l'impact socio-économique des initiatives d'éducation financière associées au projet Financement agricole et rural au Mali (FARM).
Cette collaboration a comme objectif principal de fournir un répertoire de méthodologies afin d'évaluer les retombées indirectes des formations offertes par le projet FARM. Des méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives seront proposées à cette fin. Les deux étudiants travailleront sous la supervision d'Annie Savard, professeure associée au département d'études intégrées en sciences de l'éducation de l'Université McGill.
Le fait d'étudier les retombées des interventions en éducation financière du projet FARM permettra de fournir un meilleur éclairage sur les impacts indirects de celles-ci auprès des populations vulnérables, notamment les femmes agricultrices. Par exemple, les méthodologies proposées pourront aider à faire la lumière sur la façon dont les bénéficiaires mettent en application les connaissances apprises, sur les changements apportés à leurs habitudes de consommation afin de mieux gérer leurs dépenses ou sur la diminution de leur stress financier.
Ce partenariat avec l'université McGill a été coordonné par Mitacs, un organisme canadien sans but lucratif qui conçoit et met en œuvre depuis 20 ans des programmes de financement de la recherche au Canada. Le programme Accélération de Mitacs permet le maillage entre des organismes et des chercheurs du milieu académique via des projets de recherche communs. Le financement de Mitacs et d'Affaires mondiales Canada, bailleur de fonds du projet FARM, sont combinés pour soutenir ce projet.
À propos de l'éducation financière au sein du projet FARM
Pour le projet FARM, des contenus d'éducation financière ont été élaborés autour de cinq thématiques : rentabilité d'une activité génératrice de revenus, gestion du stress financier et des imprévus, crédit, avantages d'ouvrir un compte et assurance-récolte. Plutôt que d'introduire des animateurs externes, 76 leaders d'organisations paysannes ont été identifiées pour la diffusion de causeries-débats dans 38 organisations paysannes de 3 régions du pays. Ces femmes leaders ont suivi une formation sur le leadership, sur la prise de parole en public, sur la communication et sur l'andragogie. Plus de 560 séances de formation ont été animées auprès de 1 550 femmes en 2019, dont 850 dans la région de Baguinéda qui feront l'objet du projet de recherche.