Créavenir : comment le fleuron québécois 1642 Tonics et Mixeurs s’est taillé une place en épicerie
Dans ce deuxième portrait d’une série de quatre, découvrez comment le programme Créavenir peut offrir un tremplin à votre entreprise en démarrage en mettant à votre disposition du financement accessible et un accompagnement personnalisé. Nous vous présentons maintenant Bastien Poulain, fondateur et PDG de 1642.
Lorsque Bastien, Français d’origine, a lancé un cola au sirop d’érable 100 % local le 9 janvier 2015, à -15 °C, il a fait un grand saut dans le vide. Surtout qu’à l’époque, l’achat local ne suscitait pas encore l’engouement qu’il connaît aujourd’hui. Pour exister et perdurer, il lui a fallu faire preuve d’audace, de persévérance et de résilience.
1. Oser se confronter au marché
« Sur les 32 pieds d’étagères de boissons gazeuses, il n’y avait aucune marque québécoise. Zéro, rien du tout. »
Pour introduire un produit sur le marché, il faut être convaincu de sa plus-value et croire que les consommatrices et consommateurs sortiront leur bourse pour se le procurer. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on parle d’un produit haut de gamme qui veut concurrencer l’offre des multinationales. Bien que l’achat local ait gagné en popularité, notamment en raison de l’appel à soutenir nos entreprises en temps de pandémie, il est difficile de se tailler une place dans l’écosystème si l’on ne croit pas fermement en ce que l’on propose.
« Les gens ont compris le cercle vertueux. Si j’achète un dollar de produits d’ici, c’est 2,5 $ qui retournent à la société québécoise. C’est énorme! »
Croire en son produit peut aussi nous éviter de tomber dans le piège d’une réflexion paralysante. Souvent, il suffit de cesser de se poser des questions et de se lancer. C’est en se confrontant au marché qu’on parvient à le comprendre et à s’y ajuster pour perdurer.
2. Miser sur la distribution et sur la reconnaissance de la marque
Selon Bastien, dont l’entreprise compte aujourd’hui sur un réseau de 1 500 points de vente, l’accès à la distribution est un enjeu de taille. « Il faut jouer de tous ses artifices et de tous ses arguments pour permettre à son produit de se retrouver sur les tablettes et d’y rencontrer son public. » Il ne suffit pas d’avoir un produit qui a tout pour plaire, encore faut-il que les gens y soient exposés pour avoir l’occasion de l’adopter.
« Dans notre métier, on a deux défis : convaincre la bannière d’épicerie d’adopter notre produit, mais persuader également le consommateur. Si notre produit prend la poussière, je peux comprendre qu’on le retire des tablettes. »
Bastien croit aussi qu’il est important de raconter une histoire, d’expliquer le « pourquoi » derrière la marque. Ça permet de mettre en lumière à la fois les caractéristiques distinctives du produit, mais également les valeurs défendues par l’entreprise : le fait de ne pas employer d’agents de conservation, d’utiliser exclusivement des arômes naturels, de produire avec de l’eau de source, de ne pas recourir au plastique, etc. C’est l’ensemble de ces éléments qui rendent le produit unique et attrayant.
« Quand on se fait un gin tonic avec 1642, on le sent. On le voit qu’il y a une différence dans notre verre. »
3. Faire place à l’innovation et à la collaboration
Pour atteindre son objectif de se positionner parmi les 3 meilleures entreprises de soda haut de gamme, Bastien mise notamment sur l’innovation. Il est à l’affût du marché, anticipe les tendances et écoute sa clientèle. C’est pourquoi il a lancé un tonic au concombre et retiré l’orangeade des tablettes, et qu’il réintégrera sous peu, à la demande générale, le cola au sirop d’érable. « Il faut prendre des risques. Parfois, on se trompe, mais dans l’équilibre des choix, il faut qu’on gagne plus souvent qu’on perd. »
L’entreprise 1642 s’inscrit aussi dans la collaboration. C’est grâce à une association avec plus d’une vingtaine de distilleries – et avec un important réseau de représentantes et représentants – qu’elle parvient à positionner ses mixeurs et tonics de qualité : « C’est le maillage qui fait que les gens de Rimouski, de Trois-Rivières et du Saguenay connaissent 1642. »
4. Savoir s’entourer des bonnes personnes
« Les programmes comme Créavenir sont nécessaires pour continuer à encourager le monde à entreprendre. Une société qui n’entreprend plus, c’est très inquiétant. »
En début de parcours, lorsque la rentabilité n’était pas encore au rendez-vous, 1642 Tonics et Mixeurs a soumis un projet au programme Créavenir. Si l’objectif premier consistait à obtenir du financement, ce n’est pas le seul gain qui en a résulté : « L’apport d’argent est important, mais à mon avis, l’étape de soumettre son dossier, de le faire valider par des experts et de se faire dire que notre projet tient la route l’est tout autant », souligne Bastien.
Savoir s’entourer, c’est aussi choisir ses collaborateurs et sa garde rapprochée. En affaires, la relation de confiance est essentielle au bien-être des troupes et au succès de l’entreprise.
PSITT!
Une séance d’information sous le thème « Financer son lancement d’entreprise » est offerte pour vous permettre de mieux connaître le programme Créavenir. Vous pourriez, à votre tour, passer à l’action et bénéficier de ses nombreux avantages. Renseignez-vous!