La Colombie se remet encore du conflit armé qui a opposé le gouvernement à plusieurs groupes de guérilleros pendant plus de 40 ans. Encore aujourd'hui, le pays compte le deuxième plus grand nombre de victimes de mines terrestres après l'Afghanistan, et le plus grand nombre de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays.
Les femmes en zone rurale : doublement touchées
Les campagnes colombiennes, souvent marginalisées, peu représentées à l'échelle nationale et exclues du processus de croissance des grandes métropoles, ont été particulièrement touchées par le conflit. Les femmes ont par ailleurs été sévèrement affectées puisqu'elles doivent non seulement supporter leur famille lors du décès ou de la disparition de membres de leur entourage, mais elles sont également victimes d'actes de violence systématiques. Il en résulte que la situation des femmes rurales est particulièrement difficile, même depuis la fin du conflit.
PROFEM : contribuer aux efforts post-conflit
Signé en 2016, l'accord de paix vise notamment à inverser les effets du conflit dans les zones rurales et à favoriser le bien-être des habitants de ces régions ainsi que leur développement social et économique. En ciblant cette population, le projet PROFEM mené par DID permettra d'améliorer le quotidien des femmes rurales colombiennes et d'augmenter l'égalité des genres dans ces régions.
D'une durée de 4 ans (2020-2024) et s'adressant aux populations vivant en zones rurales, le projet PROFEM a comme objectif de former 10 000 femmes et jeunes grâce à des programmes complets d'éducation financière. Il appuiera également au moins 5 institutions financières en opération dans les zones visées afin qu'elles puissent adapter leurs services et les rendre plus accessibles aux femmes et aux jeunes. Enfin, le projet mettra en place un programme de garantie pour permettre à ces clientèles d'accéder au crédit.