Cinq questions fréquemment posées sur les fonds philanthropiques
De plus en plus de gens réalisent qu’il est possible de soutenir des causes qui leur tiennent à cœur en planifiant des dons à des organisations qui accomplissent un travail essentiel. La création d’un fonds philanthropique est une solution simple et flexible qui leur permet de passer à l’action.
Mais la création d’un fonds philanthropique suscite souvent une multitude de questions! Maxime Cossette et Éric Grondin, conseillers philanthropiques à la Fondation Desjardins, répondent à celles qui leur sont le plus fréquemment posées.
1. L’idée d’un fonds philanthropique m’intéresse, mais je crains que ce soit compliqué et rigide. Est-ce que je peux apporter des changements au fil des années ?
Tout à fait ! Un fonds philanthropique est un projet qui peut évoluer en fonction des souhaits du donateur. Plusieurs décident de modifier ou d’ajouter des organismes, car certaines causes les interpellent plus.
C’est important car ce qui constitue un enjeu de société majeur aujourd’hui peut devenir moins crucial demain : les besoins évoluent avec le temps. Un donateur peut aussi être interpellé par une cause ou une organisation qu’il ne connaissait pas. Il peut ainsi apporter les changements qu’il souhaite à son fonds philanthropique en tout temps, et ce, sans aucuns frais. Voilà l’un des nombreux avantages à utiliser cette formule : elle est dynamique et non contraignante.
2. À quel point dois-je m’investir auprès des organismes que je souhaite soutenir ?
Cette décision revient aux donateurs. Ainsi, plusieurs souhaitent préserver l’anonymat de leur geste philanthropique. Pour toutes sortes de raisons très valables, certains souhaitent s’engager de manière plus discrète, voire passer sous silence leur contribution monétaire à l’organisme bénéficiaire.
Dans d’autres cas, des donateurs préfèrent un contact direct avec les organismes bénéficiaires. Ils peuvent vouloir les rencontrer pour constater directement les services offerts et les retombées de leur don, ou même faire du bénévolat.
Les organismes bénéficiaires peuvent aussi reconnaître la contribution de leurs donateurs qui acceptent que leur nom soit dévoilé afin de les remercier.
3. Je souhaite bonifier mon fonds philanthropique. Est-ce possible ?
Absolument ! Les fonds philanthropiques offrent une grande flexibilité. Il est même très porteur d’intégrer la planification de ses dons à son plan financier.
Le tiers des donateurs choisissent de bonifier leurs dons avec le temps. Nous sommes toujours là pour les accompagner et même parfois les aider ou les guider dans leur réflexion.
Les modifications peuvent être faites en tout temps et elles sont sans frais.
4. Comment puis-je m’assurer que mon fonds continue de refléter mes valeurs ?
Un fonds philanthropique est un moyen puissant de construire ou de poursuivre une tradition de philanthropie familiale. Il est intéressant de désigner un proche pour assurer la continuité de son fonds, lequel pourra à son tour veiller au maintien des valeurs intégrées dans le projet. Les donateurs sont invités à communiquer avec nous pour discuter de leurs objectifs et modifier leurs choix au fil du temps.
5. Je souhaite laisser une part de mon héritage à des causes qui me tiennent à cœur. Quelles sont les meilleures pratiques à suivre si j’opte pour un don testamentaire ?
Le don testamentaire est une excellente façon d’offrir ses valeurs en héritage. Par expérience, nous pouvons aussi dire que les discussions que nous avons avec des donateurs sur ce sujet sont souvent très émouvantes. Avec raison ! Pour plusieurs, il s’agit de l’aboutissement de toute une vie. Pour certaines personnes, qui n’ont pas d’héritiers, c’est aussi un soulagement de voir que l’argent qu’elles ont accumulé profitera à des organisations et à des causes qui leur sont chères.
Avant de formaliser un don dans un testament, il faut bien définir ce que le donateur souhaite réaliser. Ensemble, nous déterminerons les dispositions de la convention, notamment les modalités de distribution du fonds et les organismes bénéficiaires.
C’est une étape essentielle ! Cela permet d’assurer le respect de leurs volontés, de simplifier la tâche du liquidateur et de limiter les visites chez le notaire. Il est donc important d’harmoniser ces deux documents.
Dans tous les cas, nous sommes là pour accompagner les donateurs dans leur démarche et les aider à faire des choix éclairés.