Au Bénin, le crédit d’achat d’intrants groupé (CAIG), destiné à améliorer l’accès aux intrants, a été proposé et testé en phase pilote pendant la campagne 2019 afin de permettre aux producteurs d’avoir accès à des intrants de qualité, en quantité suffisante et à temps.
Le CAIG été déployé dans les communes de Niki, Kalalé et N’Dali par le Centre financier aux entreprises (CFE) du Nord – une institution affiliée au réseau coopératif FECECAM. L’objectif de ce produit est de permettre une augmentation rapide de la productivité agricole par le biais de prêts de groupe. Le CAIG s’adresse aux organisations paysannes formalisées en coopératives, qui le distribuent à leurs membres prêts à suivre le parcours technique imposé et à se procurer les intrants auprès des fournisseurs accrédités. Le montant de crédit est déterminé en fonction de la superficie que les membres désirent mettre en production. À la valeur des intrants s’ajoute un montant additionnel par hectare, remis en espèces, pour permettre aux producteurs d’effectuer les travaux aux champs.
Ce crédit se différencie du crédit intrant classique par l’application des principes de financement de chaîne de valeur afin :
- de permettre aux petits agriculteurs de se procurer l’ensemble des intrants nécessaires à l’optimisation de leurs revenus
- de s’assurer de la qualité des intrants financés et de la disponibilité de ces intrants lorsqu’ils sont nécessaires
- de renforcer les capacités des agriculteurs et promouvoir un parcours technique plus performant
- d’améliorer la qualité de la production et de faciliter sa mise en marché.
Des rendements records grâce au CAIG
Lors de la phase pilote, les rendements minimaux obtenus ont tous dépassé les rendements historiques des producteurs participants, et ce, même lorsque la technique utilisée n’était pas idéale. « L’augmentation des rendements est directement liée aux bons intrants, utilisés au bon moment et de la bonne façon grâce à la formation. Les rendements minimaux sont passés de 500 à 1 500 kg/ha, avec un record de 2 800 kg/ha. C’est presque irréel! La FECECAM a fourni un accompagnement vraiment rapide, a facilité le montage des dossiers et a offert un appui très apprécié », témoigne M. Kinnou de la coopérative de la commune de Nikki.
À la suite d’une évaluation préliminaire positive, la FECECAM compte tester le produit à plus large échelle en vue de le diffuser dans l’ensemble du réseau.