Au Sri Lanka, le Centre d’expertise pour les entrepreneurs (SEFEC) mis en place par DID et le réseau SANASA aide les agricultrices à améliorer leurs revenus. Des groupes de femmes productrices de poivre, une culture saisonnière, ont été formés afin d’introduire des sous-cultures et des cultures à valeur ajoutée à leur production dans le but de générer des revenus et de combler les déficits financiers pendant la basse saison. Voyez l’impact que ces mesures ont eu sur leurs affaires et sur leur vie.
Sandya Kumari, coopérative Habalakkawa
Sandya Kumari a participé à la formation technique offerte par le SEFEC en collaboration avec le centre de formation continue du département de l'agriculture d'exportation à Matale. Après la formation, Sandya s’est lancée dans la transformation alimentaire et a commencé la production de sauce au poivre. Afin d’améliorer son produit, elle a recueilli les commentaires de ses clients, ce qui lui a permis de développer son marché. Sandya a obtenu un prêt de 100 000 roupies à 16% d'intérêt sur 3 ans de sa coopérative afin de rénover son lieu de production selon les normes de transformation des aliments. Les revenus de la sauce au poivre lui permettent de rembourser son prêt chaque mois.
Mme Chithraseeli, coopérative Akkarapanaha
Productrice de poivre, Mme Chithraseeli a participé à quelques sessions de formation sur l'amélioration de la productivité et de la qualité, organisées en association avec le Polgahawela Trust. Mme Chithraseeli a par la suite contracté un petit prêt qu’elle a utilisé pour démarrer une production de poivre blanc, un produit à forte valeur ajoutée. Alors que le prix du poivre noir fluctue entre 450 et 600 roupies par kilo tout au long de l'année, le kilo de poivre blanc peut atteindre 1 500 roupies. Mme Chithraseeli a également commencé la production de feuillage coupé en interculture, un produit de luxe destiné au marché international des fleurs coupées. Cette production a été introduite par le projet comme un programme de diversification des cultures afin d'améliorer le revenu agricole.
Des groupes d’épargne pour faire face aux imprévus
Le SEFEC appuie également la mise sur pied de groupes d’épargne pour les agricultrices, afin de cultiver une habitude de l’épargne et éviter le recours à des sources de financement d’urgence lors de situations imprévues.
Mme D.K. Jayawathi est membre du groupe d’épargne des femmes de Bibilegama, une initiative qui encourage les femmes à déposer leur épargne dans un compte spécialement ouvert pour le groupe et à y conserver l'argent au moins un an avant de faire un retrait. 16 femmes bénéficient actuellement de cette initiative. Après un an, Mme Jayawathi a réussi à économiser 100 000 roupies. Grâce à cette somme, elle a pu faire face à certaines dépenses urgentes pour sa famille sans devoir avoir recours à un prêt, évitant ainsi l'endettement de la famille. Voilà une autre façon d’améliorer concrètement la situation financière des agricultrices!