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Randall Bartlett
Directeur principal, économie canadienne
Récessions : pas toujours facile de les reconnaître
Résumé de l'étude
Alors que les banques centrales augmentent les taux d’intérêt de façon énergique pour lutter contre l’inflation, la possibilité d’une récession imminente aux États-Unis et au Canada génère de plus en plus d’attention. En effet, la baisse du PIB réel des États-Unis au premier trimestre de 2022 et la probabilité d’une autre décroissance au deuxième trimestre ont amené certains commentateurs à mentionner que la récession était déjà pratiquement commencée. Alors, les États-Unis étaient-ils réellement en récession au premier semestre de 2022? La réponse est « probablement pas », du moins selon la définition du National Bureau of Economic Research, l’arbitre américain en matière de récession. Le Canada est encore moins susceptible d’avoir été en récession jusqu’à maintenant en 2022. Cependant, quelle est la probabilité qu’un tel événement survienne? D’après les indicateurs économiques, solides jusqu’à présent cette année, les probabilités sont plutôt faibles. Toutefois, ces données ne tiennent pas compte des effets décalés des hausses de taux d’intérêt sur l’économie et, par conséquent, elles sous-estiment la probabilité d’une récession à long terme. Sur la base des prévisions de nos dernières Perspectives économiques et financières, nous estimons plutôt que la probabilité d’une récession en 2023 est élevée, mais toujours inférieure à 50 % aux États-Unis. En revanche, en raison de ses perspectives économiques plus faibles, de sa plus grande sensibilité aux taux d’intérêt et de la volatilité historique plus élevée de la croissance du PIB réel, les probabilités de récession au Canada en 2023 sont de près de 50 %.
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