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Nouvelles économiques

Québec : le PIB réel chute de 1,9 % au deuxième trimestre de 2023

26 septembre 2023
Hélène Bégin
Économiste principale

Faits Saillants

  • Le PIB réel a diminué abruptement au deuxième trimestre, soit de 1,9 % en variation trimestrielle annualisée. Cela fait suite au ralentissement observé précédemment puisque la croissance économique a atteint 1,9 % au dernier trimestre de 2022, puis 1,4 % au premier trimestre de 2023.  
  • Les dépenses de consommation des ménages ont diminué pour la première fois depuis le début de la pandémie. Le recul annualisé se chiffre à 2,0 % pour le total, soit une baisse de 2,8 % pour les services et de 1,1 % pour les biens, dont 7,5 % du côté des biens durables.
  • L’investissement résidentiel a poursuivi sa chute pour un cinquième trimestre d’affilée, cette fois de 21,2 % à rythme annualisé. Le regain du marché de la revente n’a pas permis de compenser la baisse de la construction neuve et des dépenses de rénovation.
  • Les investissements des entreprises ont fléchi de 3,2 %, soit un repli annualisé de 1,8 % pour les ouvrages non résidentiels et de 0,9 % pour la machinerie et l’équipement.
  • L’accumulation des stocks est passée au point neutre, ce qui a aussi tiré l’économie vers le bas.
  • Un regain des exportations a toutefois permis d’atténuer le déficit commercial qui se situe à -23,0 G$ de 2012.
  • Le PIB mensuel par industrie a augmenté de 0,1 % en juin malgré les feux de forêt dans certaines régions de la province. 

Commentaires

L’ampleur de la baisse du PIB réel au deuxième trimestre n’est pas une surprise puisque plusieurs indicateurs économiques pointaient dans cette direction. La remontée des taux d’intérêt qui plombe le secteur résidentiel depuis déjà plusieurs trimestres commence à affecter l’achat de biens durables souvent achetés à crédit. Les entreprises font également preuve de prudence dans leurs investissements alors que la situation financière de plusieurs d’entre elles se détériore. Les conditions devraient demeurer difficiles pour les ménages et les entreprises au cours des prochains trimestres. Bien qu’il soit encore tôt pour l’affirmer, il pourrait s’agir du début d’une période de contraction de l’économie qui risque de se prolonger jusqu’au début de 2024, selon notre scénario de prévisions Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre.