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Nouvelles économiques

Le taux de chômage grimpe à 4,9 % au Québec en octobre

3 novembre 2023
Florence Jean-Jacobs
Économiste principale

Faits Saillants

  • La province a perdu 22 100 emplois, au net, en octobre, après un gain important en septembre (+38 700).
  • Le taux de chômage grimpe à 4,9 %, comparativement à 4,4 % le mois précédent.
  • Le secteur privé affiche une faiblesse, retranchant 41 200 emplois, pour un bilan de 18 100 emplois perdus sur les six derniers mois.
  • L’emploi à temps plein s’est replié (-34 500 emplois), effaçant les gains des deux mois précédents.
  • Le nombre d’heures travaillées est en baisse sur 12 mois au Québec (-0,7 %), alors qu’elles ont augmenté au pays.
  • La variation annuelle des salaires continue de ralentir, à 4,0 % en octobre (comparativement à 4,2 % en septembre).

Commentaires

Après avoir surpris par sa vigueur en septembre, le marché du travail s’est détérioré en octobre.

Le secteur de la fabrication est à lui seul responsable de 16 300 emplois perdus, après avoir enregistré un gain à peu près équivalent le mois précédent (tableau).

Le taux de chômage affiche sa plus forte hausse depuis janvier 2022 et rejoint presque le niveau de 2019 (5,1 %). Le Québec est maintenant au 2e rang derrière la Saskatchewan qui affiche le plus bas taux au pays (4,4 %).

Le manque de vigueur du secteur privé ainsi que celui de l’emploi à temps plein sont notables. Et la décélération des salaires est un signal supplémentaire de la baisse de tension sur le marché du travail. Le nombre et le taux de postes vacants ont d’ailleurs diminué tout au long de l’année, signe que la pénurie de main-d’œuvre est en train de se résorber graduellement.

Implications

Les signaux de faiblesse du marché du travail québécois étaient anticipés. Alors que le PIB stagne Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre., que la confiance des entreprises pointe vers le bas et que les dossiers d’insolvabilité se multiplient, les effets décalés des hausses de taux d’intérêt se font de plus en plus ressentir dans l’économie. Reste à voir la rapidité de la détérioration à venir. Ce premier résultat pour le quatrième trimestre semble toutefois annonciateur du ralentissement attendu de l’économie québécoise.