- Hélène Bégin, économiste principale • Maëlle Boulais-Préseault, économiste
Québec : la chute du secteur résidentiel se poursuivra en 2023 et une remontée devrait se pointer l’an prochain
En 2023, le secteur résidentiel continuera de se détériorer au Québec. Les mises en chantier, qui ont fléchi de 15,8 % en 2022, devraient baisser d’environ 20 % cette année. La demande de propriétés neuves s’affaiblit étant donné que la capacité d’emprunt des ménages a fortement diminué. Malgré la pénurie d’appartements locatifs, les coûts d’emprunt élevés et les difficultés de financement de nombreux constructeurs/promoteurs entraînent l’annulation ou le report de certains chantiers. Les ventes de propriétés existantes diminueront de 25 % en 2023, soit un recul semblable à celui de l’an passé. Celles-ci rejoindront ainsi le plus faible niveau depuis une vingtaine d’années. La baisse du prix moyen, qui s’établit déjà à 8,1 % au Québec depuis le sommet d’avril 2022, devrait atteindre 17 % d’ici la fin de 2023.
Le marché immobilier résidentiel devrait toutefois se raffermir graduellement l’an prochain. La baisse à venir des taux d’intérêt hypothécaires et la correction des prix en 2022 et en 2023 se traduiront par une amélioration de l’abordabilité. Le regain des ventes de propriétés favorisera une lente remontée des prix au fil de 2024 et les mises en chantier devraient aussi se redresser, tout comme les dépenses de rénovation.
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