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Florence Jean-Jacobs
Économiste principale
Québec : reprise plus solide de l’emploi en septembre
Faits saillants
- Il s’est créé 21 700 emplois au Québec en septembre, une deuxième hausse mensuelle consécutive.
- L’emploi à temps plein a bondi de 50 900, tandis que l’emploi à temps partiel a fléchi de 29 100.
- La progression de l’emploi a permis de réduire le taux de chômage de 0,2 point par rapport au mois d’août, l’amenant à 5,5 % en septembre. Il s’agit du plus faible taux de chômage parmi les provinces canadiennes.
- Le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans s’est modéré, passant de 11,1 % à 10,0 % entre août et septembre.
- L’industrie de l’information, de la culture et des loisirs a fortement contribué à la hausse mensuelle de l’emploi avec un gain de 28 000 (voir le tableau).
- La hausse de l’emploi dans le secteur privé (+21 300) et pour les travailleurs autonomes (+9 700) a plus que compensé la baisse dans le secteur public (-9 200).
- Après avoir connu un ralentissement en août, la croissance annuelle des salaires a augmenté en septembre, atteignant 5,1 % – un taux bien supérieur à l’inflation (1,5 % au Québec en août).
- Les taux de chômage varient selon les régions administratives : Montréal et Lanaudière affichent un taux supérieur à 7 %, tandis que Chaudière-Appalaches et le Saguenay–Lac-Saint-Jean sont en dessous de 3 % (moyennes mobiles 3 mois).
Commentaires
Bien que le chômage se situe toujours à un point de pourcentage au-dessus de celui de septembre 2023, des indicateurs pointent vers une amélioration graduelle des conditions sur le marché du travail. Au premier chef, le secteur privé est apparu plus robuste en août et en septembre, comparativement aux mois précédents. Et le troisième trimestre s’est soldé par un gain net de 27 300 emplois.
Malgré ces signaux positifs, la croissance de la population de 15 ans et plus demeure de loin supérieure à celle de l’emploi. Le taux de croissance annuel de la population de 2,6 % enregistré en septembre (tout comme en août) est le plus élevé jamais enregistré depuis la compilation de ces données au Québec (1977). La croissance annuelle de l’emploi est quant à elle de 0,2 %.
Implications
Il est probablement trop tôt pour affirmer hors de tout doute que le marché du travail québécois est sorti de son marasme. Néanmoins, l’avancée robuste des mois d’août et septembre contraste nettement avec la croissance anémique de l’emploi durant les deux premiers trimestres de l’année (graphique). Si les entreprises québécoises n’ont pas une confiance très élevée, celle-ci tend quand même à s’améliorer graduellement Lien externe au site.. De plus, la reprise du PIB du Québec Lien externe au site. au premier et au deuxième trimestres permet de croire que les perspectives économiques sont positives.
Si la croissance démographique ralentit comme anticipé au cours des prochains mois (avec la réduction annoncée du nombre de résidents non permanents), l’écart devrait se rétrécir entre le rythme effréné de la croissance de la population et celui plus modeste de l’emploi.
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