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Nouvelles économiques

Le taux de chômage bondit à 5,2 % au Québec

1 décembre 2023
Florence Jean-Jacobs
Économiste principale

Faits Saillants

  • L’emploi a stagné en novembre au Québec (-1 500), après avoir chuté en octobre (-22 100).
  • Le taux de chômage a augmenté de 0,3 point de pourcentage pour s’établir à 5,2%, le plus haut niveau depuis octobre 2021.
  • L’augmentation de la population active (+15 300) a contribué à la hausse du taux de chômage et du taux d’activité (+0,1 point, à 65,2 %).
  • La variation annuelle du salaire horaire moyen a ralenti à seulement 3,2%, contre 4,0% en octobre.
  • Les heures travaillées ont légèrement augmenté (+0,3 %, comparativement à novembre 2022).
  • L’emploi à temps partiel a reculé (-9 500) tandis que 8 000 emplois à temps plein se sont ajoutés. L’emploi à temps plein est toutefois en recul pour l’année écoulée (-7 800).

Commentaires

Le ralentissement du marché du travail se confirme au Québec. La baisse de tension est bien visible au niveau des heures travaillées et des salaires (voir graphique).

Du côté de l’emploi, des pertes importantes ont été enregistrées dans le commerce de gros et de détail (- 8 600), des secteurs sensibles à la baisse des dépenses discrétionnaires des ménages (voir tableau).

La construction a également connu un recul en novembre (-1 600), après trois mois d’expansion. L’emploi dans la fabrication a stagné (+600) et est en repli pour l’année écoulée (-12 000).  

Le nombre de travailleurs autonomes a fortement chuté (-23 900), poursuivant la tendance générale depuis le début de l’année.

Implications

Le taux de chômage au Québec est en hausse de 1,3 point de pourcentage depuis le creux record de janvier dernier (3,9 %), et la demande en travailleurs a significativement diminué au courant de l’année.

Rappelons que le PIB du Québec a chuté de 0,4 % en août, après un recul de 2 % au deuxième trimestre. Et à moins d’un rebond important en septembre, l’économie affichera vraisemblablement un deuxième recul trimestriel d’affilée. Ces données annoncées plus tôt cette semaine, combinées à la stagnation de l’emploi, confirment que le Québec traverse une période difficile d'ajustement économique. Selon nous, cela devrait s'étirer jusqu'en 2024.