Choisir vos paramètres

Choisir votre langue
Nouvelles économiques

Québec : faible remontée du PIB réel en mai 

29 août 2023
Hélène Bégin
Économiste principale

Faits Saillants

  • Le PIB réel par industrie a augmenté de 0,1 % en mai alors que la baisse pour le mois d’avril a été révisée de -0,4 % à -0,3 %.
  • Les perturbations passagères du mois d’avril, telles que les pannes d’électricité dans plusieurs régions de la province et la grève des fonctionnaires fédéraux ont fait place à un regain dans deux secteurs. Le PIB des services publics a rebondi de 1,2 % en mai et celui des administrations publiques de 1,5 %.
  • Des reculs significatifs ont toutefois été enregistrés dans l’industrie de la fabrication (-0,7 %), de la construction (-1,2 %) et du commerce de détail (-0,9 %).
  • Au Canada, le rebond de l’activité économique en mai s’est chiffré à 0,3 %. La croissance cumulative des cinq premiers mois de 2023 atteint 2,2 % au pays, comparativement à 0,7 % au Québec. 

Commentaires

La remontée du PIB réel en mai n’est pas à la hauteur des attentes. Les effets des facteurs temporaires qui ont perturbé l’économie en avril ont pourtant fait place à une récupération dans les secteurs directement touchés. L’industrie des biens poursuit son recul en mai (-0,2 %), notamment en raison de la faiblesse de la construction et du secteur manufacturier. Au cours des cinq premiers mois de l’année, la production de biens a fléchi de 2,0 % par rapport à la même période l’an passé. Le secteur des services a enregistré une hausse de +0,2 % en mai et une croissance cumulative de 1,7 % depuis le début de 2023. 

Implications

Le faible regain du PIB réel en mai reflète le manque de vigueur de l’économie du Québec Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre.. À compter de juin, les effets néfastes des feux de forêt dans certaines régions de la province teinteront négativement les résultats du PIB réel. Compte tenu du départ difficile pour le deuxième trimestre, un recul de l’activité pourrait caractériser cette période. L’économie repose déjà sur des bases fragiles et les conséquences des catastrophes naturelles seront une embûche de plus à surmonter.