- Marc Desormeaux, économiste principal • Hélène Bégin, économiste principale
Perspectives provinciales : Les provinces canadiennes font elles aussi face à une « urgence de productivité »
Nous sommes toujours d’avis que les provinces productrices de pétrole bénéficient des meilleures perspectives pour les prochains trimestres au Canada. À l’inverse, la situation sera plus difficile pour celles dont l’économie est sensible aux taux d’intérêt, car le plein effet du resserrement de la politique monétaire déjà complété se traduira par un ralentissement de la croissance économique.
L’augmentation des dépenses de fonctionnement et d’infrastructure prévues dans les budgets des provinces et du Canada de cette année devrait donner un modeste coup de pouce aux taux de croissance économique en 2024.
Nous nous attendons à ce que la réduction de la population de résidents non permanents prévue par le gouvernement fédéral pèse sur les croissances nationale et provinciales en 2025 et en 2026. Notre analyse suggère que l’Ontario et la Colombie-Britannique sont les plus vulnérables à ce changement de politique.
Toutefois, le plus grand constat mis en lumière par les dernières données sur le PIB, c’est que l’« urgence de productivité » récemment soulevée par la Banque du Canada est une crise nationale. Le PIB par habitant a chuté dans toutes les provinces l’an dernier. Ce résultat alarmant représente l’une des baisses les plus prononcées du niveau de vie de l’histoire canadienne : il n’y a qu’au plus fort de la pandémie que les dix provinces avaient toutes subi une diminution. Ainsi, bien que les taux de croissance de l’économie que nous projetons pourraient ne pas être assez faibles ou persistants pour que l’on parle de « récession », de nombreux ménages canadiens pourraient avoir l’impression d’en vivre une dans les prochains trimestres.
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