La pénurie de main d’oeuvre à l’heure du ralentissement économique : des tensions vont perdurer dans certains secteurs

Le Québec et le Canada entrent dans une période de ralentissement économique qui aura pour effet d’augmenter le taux de chômage et de diminuer le nombre de postes vacants d’ici la mi‑2024.

La pénurie de main‑d’oeuvre sera donc moins aiguë à court et moyen terme, sans toutefois se résorber entièrement, en raison de facteurs structurels principalement liés à la démographie (population vieillissante). Certains secteurs continueront à souffrir davantage de la pénurie que d’autres : en particulier la santé et les services sociaux, la construction, et certains sous‑secteurs de la fabrication.

Les conséquences pour l’économie du Québec et du Canada? Les entreprises devront s’adapter, particulièrement dans les industries les plus touchées par la pénurie, en mettant en place des stratégies pour augmenter la productivité, comme l’automatisation, la robotisation, la numérisation, l’innovation du modèle d’affaires, la formation continue pour rehausser et adapter les compétences des employés ainsi que le partage de la main‑d’oeuvre (entre les entreprises).

Un déficit d’investissement dans ces stratégies pourrait diminuer la compétitivité des entreprises canadiennes et québécoises, et occasionner des pertes de parts de marché par rapport à des concurrents étrangers.