- Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne • Kari Norman, économiste
Restreindre la location courte durée permettrait‑il d’atténuer la crise du logement au Canada?
Au cours de la dernière année, plus de 235 000 annonces ont été publiées sur les principales plateformes de location courte durée, ce qui équivaut à environ 1,4 % du parc immobilier et à 4,9 % des locations longue durée. De nombreux locataires potentiels dans des villes partout au pays peinent à trouver un logement – le taux d’inoccupation national est de seulement 1,9 % –, alors que l’abordabilité continue de se détériorer avec la hausse vertigineuse des loyers.
Les études ont clairement démontré que les quartiers où l’offre de location courte durée est importante connaissent une hausse plus rapide des loyers, des taux d’inoccupation plus faibles pour la location longue durée et des prix de vente plus élevés pour les propriétés.
Afin d’atténuer la crise du logement au Canada, les politiques encadrant la location courte durée devraient restreindre la location commerciale des résidences non principales de manière à limiter le nombre de logements qui deviennent indisponibles pour la location longue durée ou l’occupation par un propriétaire. De plus, les politiques en la matière devraient être communiquées à grande échelle, faire l’objet d’une application stricte et prévoir des pénalités en cas de non‑respect pour assurer un taux élevé de conformité. La responsabilisation des plateformes de location courte durée et la divulgation de leurs données sont des composantes clés de toute politique.
Contactez nos économistes
Par téléphone
Montréal et environs :
514 281-2336 Ce lien lancera votre logiciel de téléphonie par défaut.