Sécuriser la position du Canada en tant que superpuissance des minéraux critiques : l’industrie minière québécoise

Dans ce premier d’une série de Points de vue économiques sur la question des minéraux critiques au Canada, nous explorons les réalisations et l’avenir de l’industrie minière au Québec. Étant déjà bien établie dans les secteurs de l’aluminium et du minerai de fer, et avec ses 34 mines actives allant du cuivre au lithium en passant par l’or, la province figure parmi les principaux producteurs de métaux et minerais au Canada. Ses réserves minérales riches, tant en quantité qu’en qualité, ainsi que son électricité relativement bon marché sont parmi les avantages les plus importants que le Québec a à offrir. De plus, sa stratégie relative aux minéraux critiques et aux batteries pourrait permettre à la province de se positionner comme un acteur clé du secteur des technologies vertes et des minéraux critiques à l’échelle mondiale. Cependant, de nombreux défis compliquent la réalisation de nouveaux projets de mines, d’installations de raffinage ou d’usines de batteries. En première ligne figurent le manque d’infrastructures, surtout pour la production d’électricité, et le marché du travail serré. Les taux d’intérêt élevés et la nécessité d’attirer des capitaux étrangers ajoutent au coût de ces projets déjà complexes. Cela dit, d’importants progrès ont déjà été faits en matière d’investissement dans l’exploration, et un plan a été déployé pour construire de nouvelles centrales électriques. Si ces défis sont relevés, la croissance économique et la création d’emplois seraient stimulées pendant de nombreuses années.