- Hélène Bégin
Économiste principale
Le tempo de l’IPD s’accélère : l’économie du Québec maintiendra son élan
Faits saillants
- L’IPD a augmenté de 1,4 % en août (graphique 1), soit un rythme plus rapide que celui de 0,9 % en juillet.
- Presque toutes les statistiques économiques ont affiché de meilleurs résultats qu’au mois précédent, notamment celles reliées aux dépenses des ménages et au marché de l’habitation.
- Les progrès des indicateurs concernant les entreprises sont plus lents. La confiance des PME est plus hésitante à se raffermir alors que l’enjeu de la main-d’œuvre qualifiée et des coûts salariaux persiste.
- Après avoir renoué avec la croissance au début de 2024, les perspectives de l’économie du Québec demeurent favorables bien que certains risques demeurent présents au Canada et ailleurs dans le monde.
Commentaires
Les signaux positifs en provenance des ménages sont plus convaincants qu’il y a quelques mois. Les ventes au détail se sont raffermies de 1,3 % en juillet et de 1,0 % en août, soit la meilleure séquence depuis plusieurs mois. De plus, les achats de véhicules automobiles ont été plus nombreux cet été. Depuis le début de 2024, l’augmentation des ventes d’automobiles se chiffre à 12,2 % par rapport à la même période l’an passé. La part des ménages qui jugent le moment propice pour effectuer un achat dispendieux est d’ailleurs à la hausse, ce qui se reflète positivement sur la consommation des ménages.
La réduction du taux d’intérêt directeur de la Banque du Canada (BdC) Lien externe au site., qui s’est accélérée en octobre avec une baisse de 50 points de base, permet d’alléger les finances de plusieurs emprunteurs. Les taux d’intérêt sur les marges de crédit personnelles et les taux hypothécaires variables suivent le mouvement à la baisse de la BdC, diminuant ainsi les paiements d’intérêt des remboursements mensuels. Malgré la réduction des taux d’intérêt, la plupart des ménages qui devront renouveler leur prêt hypothécaire à taux fixes en 2025 et en 2026 seront confrontés à des taux plus élevés que lors de l’emprunt initial.
Par ailleurs, le taux d’inflation au Québec, qui a ralenti de façon convaincante jusqu’à 1,3 % en septembre, apaise les craintes des ménages concernant les hausses à venir des prix à la consommation (graphique 2).
Le secteur résidentiel, qui s’est redressé rapidement en première moitié de 2024, évolue à deux vitesses depuis l’été. La construction résidentielle semble reprendre son souffle alors que les ventes de propriétés existantes continuent d’augmenter. L’allongement de la période d’amortissement maximal de 25 à 30 ans pour les premiers acheteurs, dès le 15 décembre, devrait donner un second souffle au marché de la revente (voir le Zoom sur l’habitation Lien externe au site.).
Du côté des entreprises, la remontée de la confiance des PME s’essouffle (graphique 3) malgré la baisse des taux d’intérêt et à la maîtrise de l’inflation. Les investissements en machines et équipements ont commencé à se raffermir, mais les exportations sont plus hésitantes depuis quelques mois. Le résultat des élections américaines sera déterminant à cet égard, selon une récente analyse Lien externe au site..
Implications
Selon les plus récents résultats de l’IPD, les perspectives s’améliorent surtout pour les dépenses des ménages et le secteur résidentiel. La diversité des statistiques qui pointent vers le haut confirme la récente vigueur de l’économie et la progression du PIB réel Lien externe au site.. Les entreprises tardent cependant à ressentir les effets du retour à la croissance économique au Québec au moment où les incertitudes sont encore bien présentes.
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