La filière batterie électrique au Québec : le défi sera de garder le souffle

L’électrification des transports prend une place grandissante ici comme ailleurs dans le monde. Au cœur des véhicules électriques se trouve la batterie et le Québec entend bien faire sa place dans ce marché. On peut se demander sur quelles bases il démarre. L’économie québécoise dispose de nombreux atouts, et ce, de l’extraction des métaux au recyclage des batteries. Dans ce contexte, l’appellation « filière » prend tout son sens. Toutefois, rien n’est acquis : outre la rareté de travailleurs potentiels, il faut reconnaître que l’oncle Sam n’a pas véritablement baissé la garde en ce qui a trait au protectionnisme. Les concurrents ont des moyens financiers colossaux et sont en marche depuis plus longtemps. Cet aspect de l’aventure est non négligeable et commande de l’ouverture et une certaine audace. Malgré le fait que le Québec ne soit pas un joueur dominant en matière de réserves de lithium, il s’est déjà positionné comme terre d’accueil pour les usines de batteries électriques et leur recyclage comme en font foi les annonces des derniers mois. L’enthousiasme est grand : le défi sera de garder le souffle.