Choisir vos paramètres
Choisir votre langue
Nouvelles économiques

États-Unis : croissance plus modeste que prévu des ventes au détail en avril, mais la fabrication surprend

16 mai 2023
Francis Généreux
Économiste principal

Faits Saillants Indicateurs économiques de la semaine du 18 au 22 juillet 2022

  • Les ventes au détail ont augmenté de 0,4 % en avril après des baisses de 0,7 % en mars et en février. 
  • Les ventes d’automobiles ont aussi progressé de 0,4 % après un recul de 1,4 % en mars. La valeur des ventes dans les stations-service a diminué de 0,8 %. Excluant les autos et l’essence, les ventes affichent un gain de 0,6 % après avoir baissé de 0,5 % en mars.
  • Outre le secteur automobile, les principales croissances proviennent des magasins en ligne (+2,4 %), des magasins de marchandises générales (+0,9 %), des pharmacies (+0,9 %) et de la restauration (+0,6 %). Les principales baisses ont été subies chez les magasins associés aux loisirs (-3,3 %) et dans les grands magasins (-1,1 %).
  • La production industrielle a augmenté de 0,5 % en avril après deux mois de stagnation (0,0 %). La production manufacturière a progressé de 1,0 % et le secteur minier a crû de 0,6 %. La production d’énergie a reculé de 3,1 % après un sursaut de 8,4 % en mars. 

Commentaires

Malgré une première hausse depuis janvier, les ventes au détail se montrent décevantes. Les indicateurs avant-coureurs comme le nombre d’automobiles neuves vendues (+7,2 %), la hausse des prix de l’essence (+3,0 %) propice à faire augmenter la valeur des ventes des stations-service et les données préliminaires sur les transactions par cartes pointaient décidément vers une meilleure performance des détaillants. Certes, une hausse de 0,6 % des ventes excluant les automobiles et l’essence n’est pas à négliger et présente un assez bon début pour la consommation réelle au deuxième trimestre de 2023. Cela dit, les ventes demeurent sous le sommet récent de janvier dernier et sous la moyenne du premier trimestre. Il faudra donc surveiller de près la tendance des prochains mois. Est-ce que les hausses de taux déjà effectuées restreindront davantage les dépenses des ménages?

Le gain de la production industrielle est cependant meilleur que ce qui était prévu. D’une part, le ressac de la production d’énergie a été moins sévère qu’appréhendé. D’autre part, le secteur manufacturier a été porté par la meilleure croissance mensuelle de l’assemblage de véhicules automobiles (+13,7 %) depuis octobre 2021. Si l’on exclut ce secteur, le portrait est un peu moins reluisant avec une stagnation de la production industrielle et une hausse de seulement 0,4 % de la fabrication. D’ailleurs, la faiblesse de l’indice ISM et le manque de vigueur du commerce mondial ne suggèrent pas de remontée durable du secteur manufacturier américain.

Implication

La fabrication et les ventes au détail ont débuté le deuxième trimestre de 2023 du bon pied. Cela dit, ces résultats ne sont pas aussi marquants que la vigueur du marché du travail ou la résilience de l’inflation et ne devraient pas trop changer la donne pour les dirigeants de la Réserve fédérale.