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Marc-Antoine Dumont
Économiste senior
États-Unis : la croissance du PIB réel s’accélère
Faits saillants
- Le PIB réel a augmenté de 2,8 % à rythme annualisé au deuxième trimestre de 2024, selon l’estimation initiale des comptes nationaux. Cette croissance fait suite à des gains de 1,4 % au premier trimestre et de 3,4 % au dernier trimestre de 2023.
- La demande intérieure finale a connu une croissance de 2,7 % à rythme annualisé au second trimestre. La variation des stocks des entreprises a amené une contribution positive de 0,8 point de pourcentage à la croissance du PIB réel.
Commentaires
Après un gain plus modeste au début de l’année, la croissance du PIB réel s’est accélérée au second trimestre pour attendre 2,8 % à rythme annualisé. Cela a d’ailleurs largement dépassé les attentes du consensus des prévisionnistes qui se situait à 1,9 %. Même en faisant fi de la contribution des stocks des entreprises, la croissance du PIB réel a été de 2,0 %.
L’économie américaine continue de bien se porter. Le gain annualisé de 2,7 % de la demande intérieure finale n’a rien d’une conjoncture en difficulté, au contraire. On remarque notamment l’accélération de la consommation réelle de biens durables et non durables, avec des gains de 4,7 % et 1,4 % respectivement. On note aussi une accélération marquée de l’investissement réel des entreprises, surtout du côté des équipements qui connaissent leur plus forte croissance depuis le dernier trimestre de 2020 avec un gain de 11,6 %. Cela fait suite au bond de l’investissement dans les bâtiments non résidentiels qui avait été observé en 2023.
La bonne tenue de la demande intérieure a aussi eu comme conséquence d’accélérer les importations réelles, avec une hausse annualisée de 6,9 %. Toutefois, la progression de 2 % à rythme annualisé des exportations réelles a permis de limiter la contribution négative du secteur extérieur.
Implications
La cadence de la croissance du PIB réel américain pourrait complexifier la tâche de la Réserve fédérale. Malgré la modération de l’inflation dans les derniers mois, le rythme de progression de l’économie des États‑Unis demeure assez rapide pour alimenter des pressions inflationnistes. La Réserve fédérale ne devrait donc pas bouger cet été et attendre au moins à septembre avant d’entamer la réduction de ses taux directeurs. On en connaîtra plus sur les pressions inflationnistes demain avec les chiffres mensuels du déflateur des dépenses de consommation.
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