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Nouvelles économiques

États-Unis : l’inflation ralentit un peu moins que prévu en septembre

10 octobre 2024
Francis Généreux
Économiste principal

Faits saillants

  • L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,2 % en septembre, après deux hausses semblables en juillet et en août. Excluant les aliments et l’énergie, l’IPC de base a augmenté de 0,3 % en septembre, comme au cours du mois précédent.
  • La variation annuelle de l’IPC total a ralenti de 2,5 % en août à 2,4 % en septembre. L’inflation de base a augmenté de 3,2 % en août à 3,3 % en septembre.

Commentaires

L’inflation a de nouveau ralenti en septembre, mais cette fois-ci, le progrès n’est pas à la hauteur des attentes. Le consensus s’attendait à ce que la variation annuelle de l’IPC total passe à 2,3 %.

 

Pourtant, comme prévu, on observe une baisse mensuelle importante des prix de l’énergie. Celle-ci a été alimentée par les chutes de 4,1 % des prix de l’essence et de 6,0 % des prix du mazout. On observe cependant une croissance mensuelle de 0,4 % des prix des aliments, soit la plus forte depuis janvier dernier.

 

Cela dit, c’est surtout en ce qui concerne l’IPC de base que le bât blesse. Celui-ci a subi une deuxième hausse mensuelle consécutive de 0,3 %. Cela contraste avec les augmentations de seulement 0,1 % ou de 0,2 % observées de mai à juillet. Pour la première fois depuis février, les prix des biens excluant les aliments et l’énergie ont enregistré une hausse notable, soit de 0,2 %. On remarque notamment des augmentations des prix des véhicules d’occasion (première hausse depuis mai) et des vêtements. La hausse des coûts de transport au cours des derniers trimestres est peut-être à l’origine de ces pressions sur les prix des biens. Cela dit, la variation annuelle des prix des biens excluant l’énergie et les aliments demeure négative, à ‑1,0 %.

 

De son côté, la variation annuelle des prix des services (excluant l’énergie) a un peu faibli, mais demeure élevée à 4,8 %. Les progrès se font décidément très lents de ce côté. La variation mensuelle des prix des services a été de 0,4 %, comme en août. Cette fois, la pression ne vient pas du logement, dont la variation mensuelle des prix a ralenti de 0,5 % en août à seulement 0,2 % en septembre, la plus basse depuis juin. On remarque plutôt que l’indice des services de base excluant les logements a subi en septembre sa plus forte croissance mensuelle depuis le mois de mars. La variation annualisée sur trois mois de cet indice a d’ailleurs presque doublé (de 1,9 % à 3,8 %) entre août et juillet. Comme c’est un indicateur surveillé de près par les dirigeants de la Réserve fédérale (Fed), ceux-ci risquent d’être déçus des derniers développements.

Implications

La récente ténacité de certains pans des prix à la consommation, la robustesse de l’emploi en septembre et la bonne tenue relative d’autres indicateurs économiques, comme l’ISM services, suggèrent toutes que la Fed ne devrait pas chercher à presser le rythme de la détente monétaire. Elle devrait écarter d’autres baisses de taux de 50 points pour plutôt opter pour des diminutions de 25 points, y compris en novembre.




NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.