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Francis Généreux
Économiste principal
Une récession américaine sans forte hausse du chômage?
Les revers de la conjoncture économique ont toujours de grandes incidences sur le marché du travail. Aux États-Unis, les récessions de 1990-1991, de 2001 et de 2008-2009 ont amené respectivement des hausses de 2,8 %, de 2,5 % et de 5,6 % du taux de chômage. C’est évidemment sans compter l’extraordinaire bond du taux de chômage (de 3,5 % à 14,7 %) durant les deux premiers mois de la pandémie en 2020. Les craintes de récession ont récemment augmenté aux États-Unis. Dans une telle éventualité, est-ce que le nombre de chômeurs (présentement très bas) croîtra de façon importante? C’est probable, mais, plus qu’autrefois, il semble y avoir une possibilité que la prochaine contraction économique pourrait faire moins mal aux travailleurs. Le contexte de pénurie de main-d’œuvre pourrait inciter les entreprises à supprimer les postes vacants et à restreindre les offres d’emploi qu’elles affichent, mais à hésiter avant de se départir de leurs employés. Reste à voir si cela sera suffisant pour ralentir la croissance des salaires, l’un des facteurs de la forte inflation qui est dans la mire de la politique monétaire restrictive de la Réserve fédérale.
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