- Maude Drapeau, économiste • Lorenzo Tessier-Moreau, économiste principal
L’effet des taux d’intérêt plus élevés est inégal au sein des ménages canadiens
Le contexte de forte inflation, de taux d’intérêt élevés et d’endettement important entraîne de grands bouleversements pour de nombreux Canadiens. Bien que les données des comptes économiques affichent en moyenne un revenu disponible et des dépenses de consommation des ménages qui progressent à un rythme qui laisse le taux d’épargne à un niveau supérieur à celui observé avant la pandémie, la répartition de ces données présente des disparités grandissantes au sein des ménages. L’épargne dégagée annuellement par les ménages aux revenus plus élevés a atteint un sommet en 2023, tandis que la croissance des revenus ne parvient pas à couvrir celle des dépenses de consommation pour les ménages des trois quintiles de revenu inférieurs.
Alors que les renouvellements hypothécaires se poursuivront en moyenne à des taux plus élevés que ceux initialement accordés lors de l’octroi de prêts, et ce, même si la Banque du Canada poursuivra l’assouplissement graduel de sa politique monétaire, les ménages pourraient être exposés à des défis financiers importants au cours des prochains trimestres. Les paiements qui accompagnent l’endettement peuvent rendre les ménages plus vulnérables à des chocs économiques et financiers. Afin d’obtenir un portrait de ces vulnérabilités, il est utile de s’intéresser à la répartition de la dette entre les ménages de différents quintiles de revenu.
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