- Florence Jean-Jacobs
Économiste principale
Tarifs et contre-tarifs : des industries prises entre l’arbre et l’écorce
Alors que l’administration américaine souffle le chaud et le froid depuis l’assermentation du président Trump, les entreprises canadiennes doivent composer avec un niveau élevé d’incertitude, des tarifs en vigueur puis en suspens (la liste évolue de jour en jour), tout en s’ajustant aux ripostes canadiennes. Dans ce Point de vue économique, nous explorons les impacts sectoriels anticipés des contre-tarifs canadiens annoncés, qui se juxtaposent à l’incidence des tarifs américains. Alors que le choc des tarifs américains est le plus matériel pour l’économie canadienne, il ne faut pas négliger l’incidence négative des contre-tarifs et d’un dollar canadien déprécié sur les entreprises qui s’approvisionnent aux États‑Unis. On constate que certaines industries sont prises entre l’arbre et l’écorce, risquant une baisse de la demande américaine pour leurs produits et une hausse de leurs coûts d’approvisionnement, si des substituts ne sont pas trouvés aisément. C’est le cas de la fabrication d’aliments, de machinerie, de plastiques, de produits chimiques, d’automobiles, de produits aérospatiaux, tout comme le commerce de gros, l’élevage et l’agriculture (tableau sommaire1).
1 Aux fins de l’analyse sectorielle, nous avons supposé que les tarifs annoncés le 4 mars, qui s’appliquent déjà à 62 % des exportations canadiennes vers les États‑Unis, s’étendront à l’ensemble des biens en avril, dont les véhicules automobiles et les autres produits conformes à l’Accord Canada–États‑Unis–Mexique (ACEUM) (qui bénéficient d’un sursis).
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