-
Randall Bartlett
Directeur principal, économie canadienne
Réduction prévue des résidents non permanents : Qui comblera les emplois?
Selon notre analyse, l’intention du gouvernement fédéral de réduire le nombre de résidents non permanents admis au Canada pourrait peser sur la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel et l’inflation (dont les coûts du logement). Parallèlement, une diminution du nombre de résidents non permanents devrait stimuler le PIB par habitant et la croissance des salaires réels.
Certains soutiennent que l’augmentation des salaires incitera des personnes à réintégrer le marché du travail, mais il semble y avoir peu de candidats sur la touche pour pareille éventualité. Le taux de chômage s’approche d’un niveau historiquement bas, tout comme le nombre de Canadiennes et de Canadiens qui ne font pas partie de la population active tout en souhaitant avoir un emploi. Ce dernier groupe est principalement formé de personnes dans la force de l’âge ayant été mis à l’écart du fait d’une maladie ou de responsabilités personnelles ou familiales, des considérations à traiter au moyen de politiques publiques.
La rareté de la main-d’oeuvre et la hausse à prévoir des salaires devraient exercer une pression accrue sur les secteurs économiques les plus susceptibles d’embaucher des résidents non permanents, comme le secteur des services d’hébergement et de la restauration et celui du commerce de détail. Ces derniers figurent malheureusement aussi parmi les secteurs risquant le plus d’éprouver des difficultés à la suite de la pandémie et d’avoir connu une forte augmentation des faillites au début de 2024. La diminution de la disponibilité de la main-d’oeuvre temporaire bon marché ne fera qu’accentuer leurs difficultés. Cette situation pourrait toutefois aussi obliger ces secteurs à faible productivité d’innover rapidement.
Contactez nos économistes
Par téléphone
Montréal et environs :
514 281-2336 Ce lien lancera votre logiciel de téléphonie par défaut.