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Nouvelles économiques

Canada : forte croissance du PIB en octobre

23 décembre 2024
LJ Valencia
Analyste économique

Faits saillants

  • Le PIB réel canadien a augmenté de 0,3 % en octobre 2024, après une progression de 0,2 % au mois précédent. Ce chiffre est supérieur d’un dixième de point au consensus des prévisionnistes économiques et de deux dixièmes de point au résultat provisoire de Statistique Canada. Douze des vingt sous-secteurs ont enregistré des hausses. Voir le tableau 1 pour plus de détails.
  • Notamment, la croissance du PIB réel de septembre a été ajustée. Elle a gagné près de 0,2 % grâce à d’importantes révisions à la hausse dans le commerce de gros et dans l’ensemble des secteurs de production de biens.
  • Le résultat provisoire indique une baisse du PIB réel de 0,1 % en novembre (graphique 1). En supposant que la croissance reste stable en décembre, cela impliquerait un gain annualisé de 1,7 % du PIB réel par industrie au T4 2024, ce qui correspond à la limite inférieure de notre plage prévisionnelle. 


Implications

La croissance fulgurante du PIB réel d’octobre 2024 est en grande partie le reflet de la vigueur des secteurs des biens. L’économie a connu des gains en extraction de ressources, en fabrication, en construction et en commerce de gros. Les gains en extraction de ressources sont notamment le fruit de la reprise de la production de pétrole et de gaz à la suite de travaux d’entretien en août et en septembre ainsi que de l’augmentation de l’activité minière. Incidemment, le secteur de la fabrication a été porté par une augmentation de la production industrielle non durable, plus précisément celle des produits pétroliers et houillers. Du côté des services, l’immobilier, la location et la location à bail ont augmenté pour un sixième mois consécutif grâce à la hausse des ventes de propriétés dans les régions du grand Toronto et de Vancouver. Le transport et l’entreposage, qui ont connu leur troisième progression mensuelle de suite en dépit de grèves, y ont également contribué. Enfin, les révisions du mois précédent indiquent que l’économie était sur des bases plus solides que prévu au début du T4.

 

En novembre, les mises en chantier et les ventes de propriétés Lien externe au site. ont connu une autre forte progression, ce qui a donné un coup de pouce à l’économie. En outre, la récente Enquête sur la population active Lien externe au site. a mis en évidence la vigueur sous-jacente du marché du travail, malgré une légère hausse du taux de chômage. Toutefois, cette bonne nouvelle ne changera probablement pas le fait que le PIB réel ne suit pas encore le rythme de croissance de la population (graphique 2).


Malgré tout, nos dernières prévisions à l’égard du PIB réel indiquent une croissance inférieure à la projection de la Banque du Canada (BdC) pour le quatrième trimestre figurant dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) d’octobre. Toutefois, dans notre analyse Lien externe au site., nous suggérons que, grâce au TMX, les exportations et la production de pétrole brut pourraient augmenter de façon plus marquée au dernier trimestre de 2024. De plus, considérant le rebond attendu de la production automobile au T4 et les nouvelles mesures budgétaires expansionnistes Lien externe au site., nous voyons des risques haussiers à la prévision de croissance du PIB réel de la BdC pour le T4, qui se chiffre à 2,0 %.

 

La Banque du Canada (BdC) a récemment annoncé une nouvelle baisse de taux de 50 points de base Lien externe au site. en raison d’un contexte économique plus faible que prévu et des risques baissiers liés au ralentissement de la croissance de la population et à la menace de barrières tarifaires brandie par l’administration Trump. Compte tenu de la baisse de l’inflation Lien externe au site., des gains inférieurs à la tendance du PIB réel et de la faiblesse persistante de l’économie par habitant, nous prévoyons qu’elle annoncera une réduction plus modeste de 25 points de base en janvier. Trois nouvelles baisses de taux de même envergure sont probables d’ici la fin de 2025. La vague de renouvellements hypothécaires, le ralentissement démographique et les barrières tarifaires pourraient peser sur la croissance économique l’an prochain (voir nos plus récentes Prévisions économiques et financières Lien externe au site.).

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.