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Randall Bartlett
Directeur principal, économie canadienne
Canada : un résultat global faible et des messages mixtes dans les détails
Le PIB réel est demeuré à peu près stable au quatrième trimestre de 2022, ce qui est bien en deçà des attentes des prévisionnistes. Pour l’ensemble de 2022, la croissance du PIB réel s’est établie à 3,4 %. Avec le résultat du quatrième trimestre, l’acquis de croissance pour 2023 est relativement faible. La demande intérieure a progressé de 1,0 % en rythme annualisé au T4, après s’être contractée au trimestre précédent. En revanche, comme prévu, les investissements résidentiels se sont contractés de nouveau au T4, reculant de 8,8 %. Il s’agit d’un troisième trimestre consécutif de baisse. Les investissements non résidentiels des entreprises ont également diminué au cours du trimestre (-5,5 %). Si la demande intérieure a affiché une progression modeste, mais néanmoins respectable au T4, les données sur le commerce et les stocks ont continué d’être volatiles. Les exportations nettes ont contribué de 2,3 points de pourcentage à la croissance du PIB réel au quatrième trimestre. Les stocks ont donc diminué considérablement. Ils ont retranché 5,6 points de pourcentage à la croissance du PIB réel au T4, le plus important déclin depuis le T4 1981. Le PIB réel mensuel a diminué de 0,1 % en décembre, ce qui est inférieur au consensus et au résultat provisoire de 0,0 % de Statistique Canada. Le résultat provisoire de Statistique Canada pour janvier 2023 est de 0,3 %. Si l’on tient compte à la fois des résultats du PIB d’aujourd’hui et de l’inflation, qui a été inférieure aux attentes en janvier, on peut conclure que la pression ne sera pas trop forte sur la Banque du Canada à sa prochaine réunion de mars, et qu’elle ne devrait donc pas sortir de sa pause prolongée.
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