Choisir vos paramètres
Choisir votre langue
Nouvelles économiques

Canada : le PIB réel reste inchangé en août, tout comme nos prévisions relatives aux taux

31 octobre 2024
LJ Valencia
Analyste économique

Faits saillants

  • Le PIB réel canadien est demeuré inchangé en août 2024, après avoir progressé de 0,1 % en juillet. Cela correspond au consensus des prévisionnistes et au résultat provisoire de Statistique Canada. Douze des vingt sous-secteurs ont enregistré des hausses. Voir le tableau 1 pour plus de détails.
  • Le résultat provisoire indique une croissance du PIB réel de 0,3 % en septembre (graphique 1). Cela suppose un gain annualisé de 1,0 % au troisième trimestre de 2024, ce qui correspond à notre prévision. 


Implications

L’essoufflement du PIB réel en août 2024 est à la fois de reflet de la récente tendance et de facteurs ponctuels ayant affecté l’économie canadienne. Les détails montrent que l’économie a connu des gains dans le commerce de détail, les administrations publiques et l’extraction des ressources. La finance et l’assurance ont également apporté un soutien, le secteur ayant enregistré une troisième hausse mensuelle consécutive en août. Toutefois, l’économie a également subi des contractions dans des secteurs clés comme le commerce de gros, les services publics et la fabrication. Dans le secteur manufacturier, le résultat est attribuable en partie aux activités de réoutillage et de maintenance dans les usines de fabrication d’automobiles. D’autres baisses ont été observées du côté du transport et de l’entreposage en raison des grèves chez les deux principaux transporteurs ferroviaires canadiens. On peut s’attendre à ce que cette situation continue en partie à se faire sentir en septembre et même au-delà.

 

En septembre, la forte progression des mises en chantier et des ventes de propriétés Lien externe au site. existantes laisse entrevoir des vents économiques favorables. Le nombre d’emplois a également augmenté Lien externe au site., mais pas suffisamment pour suivre la tendance démographique actuelle, ce qui suggère une persistance des capacités excédentaires au troisième trimestre. En effet, le PIB réel continue d’être en retard sur la croissance de la population (graphique 2).

 

Malgré tout, nos dernières prévisions à l’égard du PIB réel indiquent une croissance inférieure à la projection de la Banque du Canada (BdC) pour le troisième trimestre, présentée dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) d’octobre. Rappelons que la semaine dernière, la BdC a annoncé une baisse de 50 points de base du taux directeur, et que les perspectives du RPM Lien externe au site. pour la croissance annualisée du PIB réel au troisième trimestre sont passées d’un très optimiste 2,8 % à 1,5 %. Ce renversement est attribuable à la baisse de l’investissement des entreprises et des dépenses gouvernementales. En outre, la BdC prévoit une légère augmentation des exportations, alors que la hausse des exportations d’énergie grâce à l’oléoduc Trans Mountain (TMX) est partiellement compensée par un ralentissement des exportations de véhicules et pièces automobiles. Notre analyse Lien externe au site. suggère que l’augmentation de la production et des exportations de pétrole brut après la mise en service de l’oléoduc TMX prendra du temps, mais qu’elle pourrait se faire plus évidente au dernier trimestre de 2024. De plus, considérant le rebond prévu de la production automobile au quatrième trimestre, nous croyons que les risques sont orientés à la hausse pour la prévision de croissance du PIB réel de la BdC pour le T4, à 2,0 %.

 

La baisse de l’inflation Lien externe au site., la faiblesse persistante du marché du travail, les gains inférieurs à la tendance du PIB réel et la faiblesse plus marquée de l’économie par habitant fournissent des arguments probants pour d’autres mesures d’assouplissement monétaire. Cependant, la croissance du PIB réel à court terme au deuxième semestre de 2024, qui se rapproche des prévisions de la BdC, renforce nos attentes d’une baisse de taux de seulement 25 points de base en décembre. Une détérioration plus notable de la conjoncture économique par rapport aux prévisions de la BdC serait nécessaire pour changer cette vision.

 


NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.