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Point de vue économique

De nouveaux vents soufflent sur le commerce international : quels sont les risques et les occasions pour les PME exportatrices?

21 octobre 2024
Florence Jean-Jacobs, économiste principale • Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne
  • Pour une troisième année consécutive, dans le cadre de la Semaine de la PME, les Études économiques de Desjardins ont identifié un thème qui est présentement au cœur des préoccupations des petites et moyennes entreprises (PME) au Canada. Nous avons demandé à nos membres et clients ce qu’ils avaient à l’esprit, et ils ont répondu que l’élection américaine et ses éventuelles répercussions économiques revêtaient une importance particulière pour eux. C’est pourquoi nous avons décidé d’explorer en profondeur les risques et les occasions d’affaires qui attendent les PME qui cherchent à étendre leurs activités au-delà des frontières nationales dans un contexte incertain.
  • Le Canada est une nation fort engagée dans le commerce international, et les PME jouent un rôle important à cet égard. Environ 40 % de la valeur des exportations de biens canadiens provient de PME. Mais davantage peut être fait pour augmenter leur participation au commerce extérieur, surtout avec des pays autres que les États‑Unis. En effet, bien que les grandes entreprises canadiennes figurent parmi les plus engagées dans le commerce extérieur au sein des pays de l’OCDE, de nombreuses PME sont à la traîne par rapport à leurs pairs des autres économies avancées. De plus, elles sont souvent plus susceptibles de faire affaire avec des entreprises américaines plutôt que d’aller chercher des partenaires plus éloignés, pour des raisons pratiques évidentes. C’est particulièrement le cas lorsqu’elles sont détenues par une personne née au Canada. Ainsi, l’immigration continuera de jouer un rôle important dans la diversification des échanges commerciaux du Canada.
  • Il est encourageant de constater que les PME canadiennes ont augmenté leur propension à l’exportation ainsi que l’intensité de leurs exportations au cours des dix dernières années, en partie grâce à la transformation numérique et à la croissance des exportations de services. Les jeunes pousses technologiques, notamment en développement de logiciels, sont souvent « internationales » dès leur démarrage, puisqu’elles créent des produits et services pour un marché mondial. En effet, les exportations de technologies de l’information et de communication ainsi que de services professionnels, techniques et scientifiques par les PME ont bondi au cours de la dernière décennie. Cette tendance devrait s’accélérer au cours des prochaines années.
  • S’engager dans des activités commerciales extérieures comporte de nombreux avantages pour les PME. Celles qui le font ont tendance à être plus innovantes, productives et rentables. Cependant, elles sont aussi plus susceptibles d’être exposées aux risques de perturbations des chaînes de valeur mondiales, comme ce fut le cas pendant la pandémie. Une diversification accrue des activités commerciales est la clé pour atténuer ces risques, tout comme l’intensification du commerce interprovincial. Bien que les obstacles à l’exportation soient nombreux, nous croyons qu’ils peuvent être en grande partie surmontés grâce aux mesures de soutien déjà en place pour faire rayonner l’entrepreneuriat canadien à l’étranger.

Lire la publication Indicateurs économiques de la semaine du 18 au 22 juillet 2022

Consultez l'étude complète en format PDF.

De nouveaux vents soufflent sur le commerce international : quels sont les risques et les occasions pour les PME exportatrices? (PDF, 2,40 Mo)
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