-
Marc Desormeaux
Économiste principal
Travailleurs temporaires, croissance temporaire? Un essoufflement de la hausse migratoire récente pourrait exacerber le ralentissement au Canada
Les résidents non permanents – plutôt que les immigrants – sont à l’origine de la plupart des gains de population quasi records enregistrés au Canada. Étant donné la volatilité de cette catégorie de nouveaux arrivants, et la tendance des admissions nettes à diminuer lors des périodes de repli économique, nous entrevoyons un risque à la baisse pour la croissance démographique et économique dans l’ensemble du pays l’an prochain.
Les travailleurs temporaires semblent expliquer la plus grande partie du récent bond du nombre de résidents non permanents, mais les étudiants étrangers y ont également contribué.
Dans notre scénario pessimiste, nous estimons que la baisse des admissions de résidents non permanents pourrait retrancher 1,3 point de pourcentage à la croissance économique réelle au Canada l’an prochain. L’effet pourrait être pire en Ontario et en Colombie‑Britannique, mais les quatre plus grandes provinces sont toutes vulnérables.
Notre analyse permet de tirer deux conclusions. Premièrement, les gains démographiques stimulant l’activité économique et les recettes fiscales ne continueront probablement pas indéfiniment. Deuxièmement, nous avons besoin de données plus précises sur l’immigration temporaire au Canada afin de bien calibrer les politiques en matière de travail et de logement.
Contactez nos économistes
Par téléphone
Montréal et environs :
514 281-2336 Ce lien lancera votre logiciel de téléphonie par défaut.