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Nouvelles économiques

Canada : les acheteurs reviennent sur le marché alors que la Banque du Canada amorce ses baisses de taux

12 juillet 2024
Kari Norman
Économiste

Faits saillants

  • Les ventes de propriétés au Canada ont augmenté de 3,7 % en juin et le prix moyen a augmenté de 1,5 %. De son côté, le prix de référence est demeuré stable. Le tableau 1 ci-dessous présente les principaux résultats.
  • Nous prévoyons une croissance annualisée du PIB réel autour de 1,5 % au deuxième trimestre de 2024, ce qui est conforme à la projection de la Banque du Canada (BdC) publiée en avril.

Implications

Les ventes de maisons existantes ont augmenté de 3,7 % (données désaisonnalisées) en juin par rapport au mois de mai et sont restées dans le bas des normes saisonnières (graphique 1). Ce résultat est assez surprenant, car les données préliminaires provenant des chambres immobilières locales suggéraient une faiblesse dans quelques grands centres. Cette hausse des ventes peut être attribuable à la réaction positive d’acheteurs potentiels, qui attendaient la première baisse des taux d’intérêt. Le temps nous dira si c’est le début d’une tendance.

Les inscriptions ont continué d’augmenter alors que les propriétaires s’attendaient peut-être à une hausse de la demande après la première de plusieurs baisses prévues des taux d’intérêt. Avec la mince progression du ratio ventes/nouvelles inscriptions, ce qui signale un marché un peu moins intéressant pour les acheteurs, les prix ont commencé à augmenter légèrement à plusieurs endroits. Le prix d’achat moyen national a augmenté de 1,5 %, tandis que le prix de référence n’a pas changé par rapport à celui de mai. Néanmoins, les prix moyens et de référence demeurent environ 13 % plus bas que leur sommet du début de 2022. À l’échelle nationale, les stocks ont diminué à 4,2 mois par rapport à 4,3 en mai, mais demeurent relativement élevés comparativement à ce que l’on observe depuis la pandémie (graphique 2). Au fur et à mesure que les acheteurs reviendront sur le marché, il y aura une certaine offre à absorber avant que les pressions sur les prix ne s’intensifient véritablement.

Mais comme toujours, l’emplacement fait foi de tout dans le domaine du logement. Les ventes ont inversé leur tendance à la baisse en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick ainsi que dans les deux villes les plus populaires au pays, Toronto et Vancouver. Bien que la hausse des ventes y ait été plutôt modeste en juin, l’Alberta demeure la province où celles-ci ont le plus augmenté au cours de la première moitié de l’année. Les ventes y ont augmenté de plus de 16 % et les prix ont grimpé de près de 10 % par rapport à la même période l’an dernier.

Le logement demeure la principale cause d’inflation, et la BdC surveillera de près la possibilité que la baisse des taux d’intérêt du mois dernier entraîne une hausse soutenue du prix des propriétés. Cependant, nous sommes toujours d’avis qu’il faudra que les taux baissent davantage pour que l’on assiste à une véritable reprise. À ce stade, nous nous attendons encore à ce que la BdC réduise son taux directeur plus tard ce mois-ci.

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.