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Kari Norman
Économiste
Canada : le marché de l’habitation profite de l’été pour souffler un peu
Faits saillants
- Les ventes de propriétés au Canada ont peu changé en juillet par rapport au mois précédent, enregistrant une baisse de 0,7 %, tandis que les prix moyens et les prix de référence sont demeurés stables. Le tableau 1 ci-dessous présente les principales données.
- Notre prévision très préliminaire de la croissance du PIB réel au troisième trimestre de 2024 est nettement inférieure au gain annualisé de 2,8 % évoqué dans le plus récent Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada (BdC).
Implications
Les ventes de propriétés existantes ont peu changé en juillet par rapport au mois précédent, avec une baisse de 0,7 % (données désaisonnalisées), ce qui correspond aux normes saisonnières (graphique 1). Malgré une deuxième baisse des taux en autant de mois par la BdC, il semblerait que les acheteurs potentiels d’une propriété attendent d’autres réductions avant de retourner massivement sur le marché.
Les inscriptions ont continué de grimper le mois dernier, et la durée d’affichage des propriétés sur le marché au premier semestre est restée stable, tout juste sous le sommet postpandémique. Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a renversé sa hausse de juin et se situe maintenant dans le bas de la fourchette observée depuis 2022. À l’échelle nationale, les prix moyens et les prix de référence se sont maintenus en juillet. Les deux sont toujours inférieurs de près de 14 % au sommet atteint au début de 2022. Consultez notre récent rapport « Devrait-on acheter une propriété? Et si oui, quand? External link. » pour obtenir plus d’information sur la façon dont la baisse des taux d’intérêt pourrait entraîner une hausse de la demande et des prix – et avoir un effet opposé sur l’abordabilité du logement.
Comme à l’habitude, le marché de l’habitation varie en fonction de la région. Après avoir affiché des gains importants plus tôt cette année, les ventes ont chuté partout dans les provinces des Prairies, sauf à Edmonton. Toronto a vu ses ventes reculer de près de 2 % en juillet, pendant que les prix sont restés stables. Les ventes et les prix ont respectivement diminué de 2,0 % et de 2,4 % à Vancouver, ce qui a partiellement renversé les gains réalisés le mois dernier. À Montréal, les ventes ont peu changé en juillet par rapport à juin, tandis que les prix ont augmenté de 0,9 %. Les ventes à Québec ont chuté de 3,3 %, mais le prix moyen des propriétés a maintenu sa vigueur en progressant de 2,2 %.
Le logement demeure le principal moteur de l’inflation. Le fait que le marché de l’habitation ne redémarre pas en flèche à la suite des deux baisses de taux sera rassurant pour les dirigeants de la BdC. Même si les loyers sont encore source d’importantes pressions, le fait que l’inflation globale continue de suivre une tendance à la baisse et que la croissance demeure modeste nous permet de croire que la BdC réduira à nouveau son taux directeur en septembre.
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