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Point de vue économique

Quels seraient les effets d’une victoire de Trump sur l’économie canadienne?

7 octobre 2024
Jimmy Jean, vice-président, économiste en chef et stratège • Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne • Benoit P. Durocher, directeur et économiste principal • Tiago Figueiredo, stratège macro • Marc-Antoine Dumont, économiste senior

À l’approche de l’élection présidentielle aux États−Unis, nous avons analysé les politiques des candidats et évalué leur incidence potentielle sur l’économie canadienne en fonction de différents résultats possibles.

 

Nous avons supposé une victoire du duo Harris−Walz ainsi qu’un Congrès divisé. C’est le scénario de base que nous avons utilisé dans nos Prévisions économiques et financières de septembre 2024. Nous avons également présumé qu’un balayage démocrate n’entraînerait pas de changement politique majeur. Nous n’avons donc pas exploré ce scénario en profondeur pour ce rapport.

 

À l’inverse, un balayage républicain pourrait entraîner une baisse des PIB réels mondial et américain sur l’horizon des prévisions. Cette situation, combinée à l’augmentation des droits de douane sur les importations américaines, ferait diminuer la demande pour les exportations canadiennes de produits non énergétiques. Cela dit, la nature profondément intégrée des chaînes d’approvisionnement nord‑américaines nous donne espoir que des exceptions pourraient être négociées.

 

L’énergie est l’une des matières premières qui pourrait échapper aux hausses des droits de douane. Mais l’accélération de la production de pétrole attendue sous une administration Trump se traduirait probablement par un recul des prix, ce qui réduirait les profits des entreprises et les revenus des ménages canadiens dans l’ensemble.

 

Si un balayage républicain créerait un environnement économique externe néfaste pour l’économie canadienne, les effets sur les marchés financiers pourraient être tout autres. La diminution de l’impôt des sociétés et la déréglementation au sud de la frontière pourraient stimuler la valeur des actions aux États−Unis et à l’étranger – y compris au Canada. La faible croissance chez nous pèserait sur l’inflation, ce qui pourrait inciter la Banque du Canada à réduire son taux directeur davantage et plus rapidement. Un écart accru entre les taux d’intérêt américains et canadiens affaiblirait encore plus le dollar canadien. Tous ces facteurs auraient pour effet d’atténuer partiellement l’incidence négative de la faiblesse des échanges commerciaux.

 

Tout compte fait, le PIB réel du Canada pourrait être inférieur de 1,7 % d’ici la fin de 2028 en cas de balayage républicain par rapport au scénario de base Harris‑Walz. Même si une récession pourrait être évitée de justesse, elle ne peut être totalement écartée. Dans cette optique, les entreprises et les décideurs auraient avantage à espérer le meilleur, mais à se préparer au pire.

Lire la publication Indicateurs économiques de la semaine du 18 au 22 juillet 2022

Consultez l'étude complète en format PDF.

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.