- Jimmy Jean, vice-président, économiste en chef et stratège • Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne
Canada : budget de 2022
Les vents favorables de l’économie et de nouvelles dépenses modestes entraînent une embellie des perspectives budgétaires
Résumé de l'étude
La hausse du PIB réel, de l’emploi et de l’inflation depuis la Mise à jour économique et financière de 2021 a considérablement stimulé les revenus du gouvernement fédéral dans le budget 2022. Elle a également contribué à réduire les dépenses à court terme, en particulier pour les programmes liés à la pandémie.
Le déficit budgétaire fédéral devrait maintenant passer de 4,6 % du PIB (113,8 G$) au cours de l’exercice 2021‑2022 à 0,3 % du PIB (8,4 G$) au cours de l’exercice 2026‑2027. L’augmentation des revenus explique l’amélioration des perspectives, alors que les dépenses augmentent de façon plus modeste.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de nouvelles mesures. Les éléments les plus marquants comprennent un plan national de soins dentaires, une augmentation modeste des dépenses en défense, un fonds d’accélération pour aider les municipalités à augmenter l’offre de logements, un crédit d’impôt à l’investissement pour la capture, l’utilisation et le stockage du carbone et la liste continue.
Du côté des revenus, le gouvernement fédéral se concentre sur la génération de revenus en taxant les institutions financières et le revenu imposable que les entreprises canadiennes gagnent à l’étranger. Le renforcement de la capacité de l’Agence du revenu du Canada et la recherche de gains d’efficacité par le gouvernement fédéral sont également des revenus et des économies significatifs, des objectifs ambitieux pour toute administration.
Le résultat de cette amélioration des perspectives économiques et du déficit est un profil du ratio de la dette par rapport au PIB qui diminue aisément sur l’horizon de prévision, passant de 47,5 % au cours de l’exercice 2020‑2021 à 41,5 % six ans plus tard. Même dans un scénario plus défavorable, la prévision pour la dette devrait tomber en dessous de ce qu’elle était lors de l’exercice budgétaire qui vient de s’achever, à 42,8 % du PIB. Cela devrait satisfaire ceux qui prônent la rigueur budgétaire et les agences de notation.
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