Déménager dans plus petit, une grande décision
La maison est devenue trop grande? Vous songez à la vendre pour déménager dans une résidence plus petite? Avant de prendre cette décision importante, prenez connaissance des conseils suivants pour adopter la meilleure stratégie financière selon votre situation.
« Il faut d’abord se pencher sur son cheminement et ses besoins actuels et futurs, explique Angela Iermieri, planificatrice financière chez Desjardins. Ce sont souvent les personnes qui approchent de la retraite qui se rendent compte qu’elles gagneraient à choisir un espace de vie optimal, surtout quand les enfants ont quitté le nid. »
Faire mieux avec moins
En règle générale, déménager dans une résidence plus petite est avantageux. Il faut prendre en considération des éléments comme les taxes, l’entretien, les frais généraux et, surtout, les gains découlant de la vente d’une propriété.
« Demeurer propriétaire de sa résidence permet de bénéficier d’un excellent levier économique, puisque celle-ci prend de la valeur à long terme, souligne Angela Iermieri. Certaines personnes considèrent cet actif comme une source de capital pouvant servir au moment de la retraite. D’autres atteignent l’âge de la retraite en ayant un taux d’endettement supérieur à ce qu’elles avaient prévu et auraient intérêt à utiliser le capital pour rembourser leurs dettes et respecter leur plan. La vente de la propriété devient alors une source de revenus nécessaire. »
Plusieurs retraités et retraitées ont recours aux revenus tirés de la vente de leur propriété pour louer un appartement et réaliser des projets : voyager plusieurs mois par année, devenir propriétaire d’un chalet, d’un condo ou d’une maison mobile dans un pays chaud, etc.
Conseil : Pour un grand nombre de personnes, les revenus tirés de la vente de la propriété serviront tout au long de la retraite. Il est important de mettre en place une stratégie de décaissement et d’investissement pour profiter le plus longtemps possible de son argent et le faire fructifier.
Attention à l’impôt
Angela Iermieri invite toutefois les propriétaires qui amorcent cette démarche à considérer l’effet fiscal possible. Ils doivent prendre le temps de discuter avec leur conseiller et leur comptable. Ce que vous devez retenir, c’est qu’au moment de produire vos déclarations de revenus pour l’année de la vente de l’une ou l’autre de vos propriétés, si vous avez plus d’une propriété admissible à l’exemption pour résidence principale, vous devez prendre le temps de faire les bons calculs, afin de déterminer le choix optimale aux fins de cette exemption c’est toujours payant : « Certains choix peuvent avoir une incidence très significative. »
Par exemple, si vous être propriétaire d’une deuxième résidence, comme un chalet, vous gagnerez à connaître l’ensemble des scénarios possibles, à en comprendre les diverses nuances pour mieux anticiper les retombées fiscales.
« Les propriétaires d’immeubles à revenus doivent se rappeler que, même s’ils habitent un des logements, la vente de l’immeuble, qui peut avoir pris beaucoup de valeur au cours des années précédentes, va également générer une imposition sur une partie du gain en capital : 50 % du gain calculé sur la portion louée est imposable », souligne Angela Iermieri.
Rappel pour ceux qui achètent une autre propriété
Si vous avez oublié les frais initiaux, eux ne vous oublieront pas. Les honoraires de notaire, les droits de mutation, le coût du déménagement, etc., sont à inclure dans votre planification financière. Ils représentent de 3 % à 5 % de la valeur totale réelle de votre nouvelle propriété, peu importe sa taille et son coût.
Pour ne rien oublier, et surtout pour y voir plus clair, consultez nos listes de frais à prévoir au Québec et en Ontario.