Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) permet d’accumuler de l’argent à l’abri de l’impôt pour réaliser vos projets, vous constituer un fonds d’urgence et même compléter votre épargne-retraite.
Bien que très populaire, le CELI regorge de bénéfices encore inconnus pour plusieurs. Voici ce qu’il faut absolument savoir pour tirer profit au maximum de ce véhicule de placement.
Les retraits ne sont pas imposables
Les retraits d’un CELI, incluant le montant investi et les revenus gagnés, ne sont pas imposables. Vous pouvez donc retirer de l’argent de votre CELI, selon vos besoins, sans payer d’impôt, et le montant du ou des retraits ne s’ajoute pas à votre revenu.
Vous pouvez ainsi utiliser ces sommes sans affecter certains crédits d’impôt et programmes sociaux basés sur le revenu comme, par exemple, l’allocation canadienne pour enfants ou le crédit pour la TPS/TVH.
Les cotisations CELI ne sont pas déductibles du revenu
Contrairement au régime enregistré d’épargne-retraite (REER), vous ne pourrez pas déduire vos cotisations CELI. Vous n’aurez donc pas à joindre de feuillets fiscaux à vos déclarations de revenus. Par conséquent, puisque les cotisations n’offrent pas de déductions, les retraits ne sont pas imposables.
Le CELI est disponible pour tous, que l’on touche des revenus d’emploi ou non
Tous les résidents canadiens de 18 ans et plus peuvent cotiser au CELI, qu’ils soient étudiants, salariés, travailleurs autonomes ou retraités, et ce, depuis 2009.
Investir dans plusieurs CELI n’augmente pas la limite de cotisation
Il est possible d’investir dans plusieurs CELI. Cependant, il faut respecter la limite annuelle de cotisation, qui s’applique par personne et à l’ensemble des comptes détenus. En 2024, elle est de 7 000 $. Toutefois, comme les droits de cotisation inutilisés s’accumulent, si vous ne cotisez pas le montant maximal de votre limite, vos droits se reportent à l’année suivante. Donc, si vous n’avez jamais cotisé à un CELI, que vous aviez 18 ans ou plus en 2009 et que vous êtes résident ou résidente du Canada, le total de vos droits de cotisation est de 95 000 $ en 2024. Toute cotisation excédentaire sera soumise à une pénalité de 1 % par mois. Pour connaître le montant exact des droits de cotisation au CELI et au REER, visitez le site Web de l’ARC.
Vous devrez donc décider où et comment investir ce montant. Vous pourrez ainsi diversifier votre portefeuille CELI, mais en respectant votre plafond de cotisation. Au besoin, votre conseiller ou conseillère pourra vous guider dans le choix de placements adaptés pour vous et vos objectifs.
Astuce
Plusieurs types de placements sont disponibles et permettent d’y investir avec des versements automatiques. Vous pourriez commencer à accumuler des revenus de placement dès les premiers versements, ce qui s’intègre plus facilement à votre budget.
Les montants retirés peuvent être cotisés à nouveau
Tous les retraits effectués d’un CELI peuvent être investis à nouveau et s’ajoutent à vos droits de cotisation pour l’année suivante. Par exemple, vous cotisez 6 000 $ en janvier et vous décidez de retirer 3 000 $ en juin. Si vous avez déjà atteint votre limite de cotisation pour l’année en cours, vous devrez attendre en janvier de l’année suivante pour cotiser à nouveau le montant de 3 000 $. Il est donc important de faire un suivi rigoureux de vos dépôts et de vos retraits, surtout si vous faites des retraits fréquents.
Bien que l’un des avantages du CELI soit sa flexibilité, pour en tirer vraiment profit, c’est-à-dire générer des rendements à l’abri de l’impôt, vous devrez investir vos cotisations à moyen ou à long terme dans des placements diversifiés, selon votre profil d'investisseur. Le CELI, c’est plus qu’un compte d’épargne!
3 essentiels à retenir à propos du CELI
- Le CELI est idéal pour les projets à moyen et à long terme.
- Il faut éviter les retraits fréquents.
- C’est un régime flexible, à la condition de faire un suivi rigoureux de ses droits de cotisation.