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Coopération

Le modèle coopératif : des retombées concrètes

5 septembre 2022

Cette année, nous célébrons la Semaine de la coopération du 16 au 22 octobre. Afin de faire rayonner les coopératives d’ici, nous vous présentons quelques témoignages et des retombées concrètes qui montrent que le modèle coopératif est plus pertinent que jamais et qu’il contribue positivement au mieux-être de ses membres, mais aussi au développement de nos collectivités.

Quand on pense au modèle coopératif, il est bien possible que le nom de Desjardins vous vienne en tête, puisque cette coopérative financière est inscrite dans L’ADN des Québécois. Mais les coopératives œuvrent dans divers domaines, que ce soit l’éducation, la santé ou l’habitation. En mettant de l’avant des valeurs d’entraide, d’équité, de partage et d’égalité, elles contribuent à bâtir un avenir prospère, solidaire et durable.

Accession à la propriété, convivialité, entraide et bien plus!

Au début des années 70, les premières coopératives d’habitation locatives ont vu le jour au centre-ville de Sherbrooke. Aujourd’hui, la Fédération des coopératives d’habitation de l’Estrie regroupe 52 coopératives responsables de la gestion de plus de 1800 logements.

Les coopératives d’habitation sont des immeubles où les membres qui y habitent sont à la fois locataires de leur logement et propriétaires collectivement de leur immeuble. Ils assurent ensemble la gestion complète et autonome de leur édifice.

Guillaume Brien

Directeur général Fédération des coopératives d’habitation de l’Estrie

« Dans les coops d’habitation, la responsabilité, l’engagement, la prise en charge… ce n’est pas plate! Au contraire, c’est agréable parce que ça a une incidence directe sur le milieu de vie. Il se crée naturellement une mixité, une convivialité et une entraide qu’on ne retrouve nulle part ailleurs! », explique monsieur Brien.

La Fédération des coopératives d’habitation de l’Estrie permet à ses membres d’accéder à des logements moins dispendieux que ceux disponibles sur le marché.

« Le modèle coopératif d’habitation mise sur les différentes forces des gens qui habitent le projet. Plus ils s’impliquent à l’interne en partageant les tâches d’entretien de leur immeuble, moins les frais de fonctionnement de la coopérative sont élevés. Par exemple, si je déneige le stationnement l’hiver, la coopérative n’a pas à payer quelqu’un pour le faire, donc plus de sous restent dans les poches des membres. »

« La coop prône aussi la mise en commun de différents biens essentiels. Dans un édifice de 24 unités, nul besoin de 24 tondeuses! Une seule, payée à parts égales par tous les membres, avantage tout le monde. En résumé, les 1300 coopératives d’habitation qui existent présentement à travers le Québec proposent une autre façon de se loger, dans un esprit d’entraide, d’équité et à prix plus accessible », conclut monsieur Brien.

La force d’une communauté tissée serrée

Saviez-vous que la plus grande coopérative au monde dans l’industrie vidéoludique est située au Québec? En effet, La Guilde du jeu vidéo du Québec regroupe 300 membres, dont des studios de jeux vidéo indépendants et internationaux, des établissements d’enseignement et des entreprises connexes.

Nous formons une communauté tissée serrée, où les grands joueurs accompagnement les plus petits afin de partager leurs connaissances, redonner au suivant et faire rayonner l’industrie.

Émilien Roscanu

Directeur des communications à La Guilde du jeu vidéo

« Un exemple? Au tout début de la pandémie, alors que régnait l’incertitude chez les studios de jeux vidéo, un de nos très grands membres corporatifs a réglé les frais d’adhésion annuels de tous les membres », partage monsieur Roscanu.

Cette coopérative multiplie les rendez-vous, 5 à 7, concours et formations pour cristalliser l’entraide au sein de sa communauté. « Je pense entre autres à La Caravane, une tournée des studios québécois de jeu vidéo qui s’arrêtera cette année à Shawinigan. Elle permet à nos membres de réseauter, échanger et suivre des formations adaptées à leurs réalités. Nous participons aussi à des missions économiques à l’extérieur du pays, pour mettre en lumière notre expertise unique et notre savoir-faire au-delà des frontières. »

« Les studios d’expérience viennent en aide à ceux qui font leurs premiers pas dans le domaine, en leur donnant un coup de main pour développer et commercialiser leur premier jeu vidéo. En créant un écosystème fort, c’est toute l’industrie qui en profite, puisque le succès des uns rejaillit sur les autres. Voilà pourquoi le Québec est reconnu comme le pôle mondial de l’industrie du jeu vidéo », conclut monsieur Roscanu.

La Coop santé Robert-Cliche : coopérer pour une région en santé!

En 2008, la population de Beauceville, en Chaudière-Appalaches, voyait ses médecins partir un après l’autre à la retraite.

Les citoyens et gens d’affaires se sont mobilisés pour faire face à la pénurie de médecins qui menaçait notre région. Afin d’attirer de jeunes spécialistes chez nous, il fallait mettre à leur disposition un endroit convivial et attrayant, avec de l’équipement à la fine pointe de la technologie, où il ferait bon de pratiquer la médecine familiale. Lorsque l’idée de créer une coopérative a été lancée, tout le monde a embarqué!

Marie-Claude Vachon

Directrice générale de La Coop santé Robert-Cliche

« En 2009, la première clinique coopérative a vu le jour à Beauceville et le pouvoir d’attraction dans le milieu médical s’est immédiatement fait sentir », partage madame Vachon.

Aujourd’hui La Coop santé Robert-Cliche compte deux cliniques situées à Beauceville et Saint-Joseph-de-Beauce. « Nous avons treize médecins, deux super infirmières (infirmières praticiennes spécialisées), deux infirmières et deux travailleurs sociaux. Le fait d’avoir choisi un modèle coopératif comporte plusieurs avantages. Comme les tâches administratives et la gestion des bâtiments et du personnel sont prises en charge par la coop, les médecins peuvent se consacrer entièrement à leurs patients. »

« De plus, nos cliniques jouissent d’une belle réputation dans la région alors plusieurs spécialistes viennent faire leur tour. Par exemple, des chirurgiens de l’Hôpital de Saint-Georges passent une journée par semaine à la coop pour effectuer des chirurgies mineures. Le fait qu’ils voient entre vingt et vingt-cinq patients à chacune de leur visite contribue à désengorger le système de santé, donc tout le monde est gagnant! », ajoute madame Vachon.

À propos de la Semaine de la coopération

Chaque année, Desjardins profite de cette semaine pour souligner l’importance de l’entraide et du modèle coopératif auprès de ses membres et clients. Partout au Québec, Desjardins est fier de faire rayonner les différentes coopératives d’ici.