Pas moins de 223 personnes en provenance de 27 pays ont assisté en direct au webinaire « Des stratégies pour mieux faire face à la crise de la COVID-19 » organisé par Développement international Desjardins (DID) le 5 mai dernier.
Diffusé simultanément en français, en anglais et en espagnol, le webinaire a d’abord présenté les mesures qui ont valu au Mouvement Desjardins d’être reconnu par les Nations Unies comme une institution financière responsable dans le contexte de la COVID-19. Une reconnaissance octroyée à seulement 3 institutions financières en Amérique du Nord. Réal Bellemare, premier vice-président exécutif et chef de l'exploitation du Mouvement Desjardins, et Ann Breault, vice-présidente, Risques opérationnels chez Desjardins, ont tous les deux pris la parole lors de l’événement.
Animé par Gerardo Almaguer, président-directeur général de DID, le webinaire a ensuite donné la parole à deux représentants de DID, qui ont également partagé les leçons apprises et pistes de réflexion issues de l’expérience de l’organisation dans des situations de crise.
Gestion du capital, virage numérique et communication constante
Chez Desjardins, la protection des employés, membres et clients a été au cœur de la stratégie adoptée pour faire face à la crise. Les facteurs de succès partagés lors du webinaire incluent la création d’un comité de crise et l’établissement de scénarios qui puissent servir de bases à la prise de décision, notamment en ce qui touche la gestion des liquidités.
Comme la situation évolue rapidement, une communication constante et transparente avec l’ensemble des parties prenantes, incluant employés, bénéficiaires et autorités réglementaires, a également été priorisée.
Le secteur de la finance inclusive mis à rude épreuve
Une vigie des différents scénarios adoptés à travers la planète laisse voir une grande disparité dans les réponses apportées à la crise : alors que le statu quo continue de prévaloir dans certaines régions, plusieurs pays ont proposé des mesures d’allégement et de report de paiements sur un horizon de trois à six mois et quelques-uns ont pris des mesures s’étendant jusqu’à la fin de la présente année. Ces mesures, qui visent à protéger les bénéficiaires, mettent souvent beaucoup de pression sur les institutions financières et ne sont pas toujours assorties de mesures facilitantes pour ces dernières. Elles peuvent ainsi accentuer l’impact négatif sur leur portefeuille.
Le webinaire organisé par DID a permis de souligner le rôle clé du secteur de la finance inclusive pour réduire les impacts négatifs de la crise. Cependant, il est évident que, pour y parvenir, les institutions financières doivent d’abord assurer leur propre survie. Des mesures appropriées et une concertation efficace avec les régulateurs et autres parties prenantes sont assurément une première étape pour arriver à cet objectif.