Permettre aux producteurs et aux productrices agricoles d’acheter des engrais de qualité et de payer leur main-d’œuvre, aider les entreprises de transformation à acquérir un véhicule pour le transport ou des étiquettes pour identifier leurs produits, fournir aux commerces un fonds de roulement : les institutions financières peuvent contribuer à la sécurité alimentaire en offrant du financement agricole adapté aux réalités et aux besoins des entrepreneurs et entrepreneures qui composent le système agroalimentaire.
DID a reçu de l’Agence belge de développement Enabel le mandat d’accompagner trois institutions financières de la Guinée dans le renforcement de leur expertise en financement agricole, principalement pour les chaînes de valeur de l’ananas, de la mangue et de la pomme de terre.
Notre équipe au Sénégal a d’abord mené une étude pour comprendre l’organisation et le fonctionnement des chaînes de valeurs concernées et être en mesure de définir les véhicules de financement appropriés pour les institutions financières partenaires.
À l’issue de cette étude, il ressort que malgré quelques légères différences, les besoins des acteurs et actrices des différentes sphères (production, fourniture d’intrants, transformation et commercialisation) sont très similaires d’une chaîne de valeur à une autre. De leur côté, les institutions financières présentent les mêmes insuffisances dans leur réponse aux besoins des emprunteurs et emprunteuses : cycle de prêt trop court, exigences de garanties matérielles et financière inatteignables et taux d’intérêt mensuel inaccessibles pour la majorité.
D’ici la fin de l’année, trois produits financiers seront proposés aux institutions de finance inclusive partenaires du projet dans le but d’améliorer l’accès au financement agricole pour tous les acteurs des chaînes de valeur de l’ananas, de la mangue et de la pomme de terre et de contribuer ainsi à augmenter de façon durable la sécurité alimentaire en Guinée.