- Jimmy Jean, vice-président, économiste en chef et stratège • Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne
L’humain contre la machine : qui entre l’économiste professionnel et l’IA produit les meilleures prévisions d’inflation?
L’intérêt pour le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) à prévoir la tendance des indicateurs économiques est grandissant. La Réserve fédérale américaine (Fed) a d’ailleurs connu un certain succès en l’utilisant pour des prévisions sur l’inflation.
L’élargissement des recherches de la Fed pour inclure d’autres grands modèles de langage (GML), pays et horizons temporels a entraîné des résultats tout aussi concluants. Notamment, depuis 2018, les GML sont généralement aussi bons que les prévisionnistes pour prévoir l’inflation. En effet, l’année 2023 a été la seule où les prévisionnistes américains et canadiens se sont démarqués par rapport aux plateformes d’IA pour les prévisions sur l’inflation.
Toutefois, l’IA a ses limites. Il est très difficile d’empêcher les GML de « tricher » quand ils produisent des projections sur des données historiques, car ils tiennent compte de renseignements qui n’auraient pas été accessibles aux prévisionnistes à l’époque. De plus, certaines caractéristiques techniques des plateformes d’IA utilisées peuvent même les conduire à répéter naïvement les prévisions précédentes.
En fin de compte, l’IA devrait être un outil de plus pour les prévisionnistes économiques, car elle intègre des renseignements différents de ceux des outils traditionnels. Cependant, tant que la recherche n’est pas terminée pour bien contrôler les limites actuelles de l’intelligence artificielle, il n’est pas encore temps de remplacer l’humain par la machine.
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