- François Dupuis, Vice-président et économiste en chef • Hélène Bégin, Économiste principale • Danny Bélanger, Économiste
Plusieurs ménages endettés au Québec sont vulnérables à une hausse des taux d’intérêt
Comme ailleurs au pays, les dettes des Québécois ont progressé beaucoup plus rapidement que leurs revenus au cours des dernières années. La baisse des taux d’intérêt a toutefois permis de contenir le poids des paiements mensuels de l’ensemble des ménages à un niveau raisonnable. L’augmentation des taux d’intérêt pourrait cependant compromettre la capacité de certains ménages à honorer leurs obligations financières. L’an dernier, environ 5 % d’entre eux atteignaient un seuil d’endettement critique pouvant occasionner des difficultés à rembourser leurs emprunts. Les simulations présentées dans ce Point de vue économique confirment qu’une remontée des taux d’intérêt plus importante qu’anticipé entraînerait une détérioration significative de la situation financière de plusieurs ménages. La hausse graduelle des taux d’intérêt aurait d’abord un impact immédiat sur les détenteurs de prêts à taux variable et de marges de crédit personnelles. Pour les emprunts à taux fixe, les effets s’échelonneraient au fil des échéances puisque des taux d’intérêt plus élevés seraient exigés au gré des renouvellements. Ainsi, la proportion de Québécois vulnérables augmenterait en l’espace de quelques années. La capacité de maintenir les paiements mensuels pourrait même être compromise pour certains ménages.