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Kari Norman
Économiste
Canada : les acheteurs potentiels ont continué de patienter en mai
Faits saillants
- Le rythme des mises en chantier au Canada a augmenté en mai pour s’établir à 264 500 unités (à rythme annualisé). Les projets de logements collectifs ont été plus nombreux que prévu, tandis que les mises en chantier de résidences unifamiliales sont demeurées stables. Le tableau 1 ci-dessous présente les principales données.
- Les ventes de propriétés existantes ont reculé de 0,6 % au Canada en mai, tandis que les prix sont demeurés presque inchangés. Le tableau 2 ci-dessous présente les principales données.
- Nos estimations suggèrent une croissance annualisée du PIB réel d’environ 1,75 % au deuxième trimestre de 2024 selon les indicateurs publiés jusqu’à maintenant. Ce chiffre est légèrement supérieur à l’estimation de la Banque du Canada (BdC) publiée en avril.
Implications
Comme nous l’avons indiqué dans notre plus récent rapport Lien externe au site., les taux d’intérêt élevés ont nui à la croissance économique, à la création d’emplois et à l’abordabilité dans l’ensemble du pays, ce qui a limité l’activité d’achat de propriétés, tant en préconstruction qu’en revente. Cela dit, bon nombre des projets ayant été mis en branle le mois dernier avaient été financés avant le dernier cycle de resserrement de la politique monétaire.
La construction d’immeubles multilogements a repris de la vigueur en mai, tandis que le marché de la construction de résidences unifamiliales a continué de se maintenir (graphique 1). D’un point de vue régional, davantage de projets sont sortis de terre au Québec et dans les Maritimes, mais cette progression a été en partie contrebalancée par un affaiblissement en Colombie-Britannique, au Manitoba et en Saskatchewan. Même si la construction a repris en Ontario en mai, elle est tout de même en baisse de près de 9 % depuis le début de l’année par rapport à la même période l’an dernier.
Les ventes de propriétés existantes ont diminué de 0,6 %, mais sont restées dans la fourchette des normes saisonnières en mai (graphique 2). L’augmentation des nouvelles inscriptions indique que les vendeurs s’attendent peut-être à une hausse de la demande. D’autre part, les acheteurs potentiels ont continué de se montrer résolument patients en mai, attendant probablement le début des baisses de taux d’intérêt.
Malgré ce recul des ventes, les prix moyens sont demeurés relativement stables, enregistrant une légère hausse de 1,0 % par rapport au mois précédent. Les prix de référence ont fait le contraire et ont glissé légèrement par rapport à avril. Les écarts régionaux demeurent importants. Les ventes et les prix moyens ont augmenté à Calgary le mois dernier, tandis qu’ils ont reculé à Montréal après avoir été robustes plus tôt cette année. Les ventes à Toronto ont été moins importantes qu’au mois précédent, mais les prix sont restés stables.
La diminution progressive des taux d’intérêt, qui a commencé récemment, pourrait ramener certains acheteurs sur le marché cet été. Ceux-ci pourraient espérer trouver une position avantageuse entre des taux hypothécaires plus bas et la possibilité d’une hausse des prix de vente à mesure que la demande s’accélère. Cependant, nous sommes toujours d’avis qu’il faudra davantage d’assouplissement du côté des taux d’intérêt pour voir se produire un réel rebond. La BdC va sans doute surveiller la situation de près, car le logement est maintenant la composante stimulant le plus l’inflation.
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